dimanche 25 mai 2008

Spirou et Fantasio: Le journal d'un ingénu

Le dernier Spirou et Fantasio que j'ai lu, c'était Spirou et Fantasio à Moscou, par Tome et Janry en 1990. Je l'avais acheté parce que je rentrais tout juste de Moscou et que j'étais curieux de lire cette histoire. J'avais trouvé le scénario abracadabrant et je n'avais pas persisté avec cette série.
Mais, lorsque j'ai vu Le journal d'un ingénu à la librairie, j'ai tout de suite été tenté et, après l'avoir feuilleté, j'ai été conquis. Ce volume fait partie de la série One Shot que Dupuis a lancée. Cette série donne la possibilité à des auteurs de réaliser une et une seule aventure de Spirou et Fantasio. Et là, on peut dire qu'Emile Bravo n'a pas loupé son coup!

Graphiquement, ce bouquin est exceptionnel: de la couverture à la couleur, en passant par le trait et la mise en page, c'est parfait. Sans oublier le choix du papier mat et le format généreux .

Le plus beau, c'est qu'il raconte une histoire qui tient la route. Elle se veut être la première aventure de Spirou et Fantasio. On apprend comment ils se rencontrent. Le contexte est très sérieux: en 1939, Spirou est groom au Moustic Hôtel de Bruxelles, dans lequel se tiennent des négociations secrètes de la dernière chance entre Allemands et Polonais à propos du couloir de Dantzig. Spirou aura l'occasion de faire des propositions concrètes et Fantasio celle de tout foutre en l'air, sous le regard d'une mystérieuse jeune femme de chambre qui fera chavirer le cœur ingénu du petit groom.

Mais voyez plutôt la bande-annonce qui, après des images d'archives de 1939, vous montrera les personnages de ce très bel album:



Si vous êtes bédéphile, vous n'aurez sans doute pas manqué ce bouquin. Si vous ne l'êtes pas, c'est l'occasion de vous payer LA BD que vous ne regretterez pas.

Spirou, le journal d'un ingénu, Emile Bravo, Dupuis, 69 pages.

5 commentaires:

François Cuneo a dit…

Ok Ok, je vais l'acheter demain.

Les dessins sont superbes. J'avais acheté la première histoire de Spirou et Fantasio de cette nouvelle série. Au débu, j'avais été choqué, puis finalement, j'avais trouvé l'idée très chouette.

Et d'accord avec toi pour dire que Spirou à Moscou ne tient pas la route. Tous les derniers non plus d'ailleurs (hors cette série). Ça devient du n'importe quoi.

François Cuneo a dit…

et t à débu, évidemment…

Caplan a dit…

Oui, François. Je suis certain que tu ne le regretteras pas!

P.S: Quand on a des problèmes avec la fin du début, c'est que c'est le commencement de la fin? ;-)

Anonyme a dit…

Cette histoire était en prépublication dans le journal belge "Le Soir" ces derniers mois. J'ai moyenement apprécié. Tourner Fantasio en ce personnage uniquement ridicule, vaniteux et gaffeur jusqu'à la caricature ne fait pas justice au personnage. En faire la cause de la 2ème guerre mondiale et faire de Spirou le (quasi)-sauveur de celle-ci juste avant frôle le grotesque, à mon sens, tant les enjeus de celle-ci dépassait la Pologne. La BD s'en sort bien mieux avec la description du petit monde de l'hôtel et de son personnel, en revanche.

Caplan a dit…

Franck, je suis assez d'accord avec toi à propos de Fantasio. Je voulais mettre ce bémol dans mon texte, mais je crois que, dans l'enthousiasme, j'ai oublié!

Mais, malgré le côté farfelu du petit groom qui fait une proposition pour sauver le monde de la guerre, je trouve que l'intensité dramatique est assez bien foutue.

D'accord aussi que pour les VRAIES BD politiques, il vaut mieux lire "Partie de chasse" ou "Les Phalanges de l'Ordre Noir" de Bilal et Christin...