lundi 30 mars 2009

Martine revient avec les Pieds Nickelés!

Vous vous souvenez peut-être de ce site où vous pouviez créer des titres de Martine à contre-emploi. Tout le monde s'est bien amusé jusqu'à ce que Casterman le fasse fermer. Mais un petit malin a récupéré le code et l'a remis en service. Il faut vous dépêcher de créer quelques couvertures car, à mon avis, ça ne va pas durer longtemps. Arrivé sur la page d'accueil, il faut cliquer sur l'image qui vous convient. Si vous cliquez sur Voir la taille réelle, vous aurez la taille réelle, mais vous ne pourrez pas rédiger.

Un bonheur n'arrivant jamais seul, j'ai vu (un peu tard) que l'auteur du site Martine en avait créé un autre sur le même principe avec les albums des Pieds Nickelés:

Allez, au travail! Profitez d'envoyer plein de couvertures personnalisées à tous vos amis!

samedi 28 mars 2009

De la musique et des photos avec The DotMatrix Project

Elizabeth Lemon Photography: The Tiny Meteors

En cherchant de la musique sur le net, je suis tombé sur The DotMatrix Project, un site qui réunit des musiciens, des photographes, des vidéastes et des ingénieurs du son de la région de Greensboro, en Caroline du Nord. Les uns font de la musique live et les autres les prennent en photo, les filment et les enregistrent. Ça tombe plutôt bien: j'aime la musique live et je trouve leurs photos et leurs vidéos spécialement bien faites. Du bel artisanat. Prenez le temps de parcourir The DotMatrix Project et explorez les pages des photographes. Il y a de très belles images.

Harvey’s Kitchen: The Radials


D'autres concerts dans la cuisine de Harvey sur Monkeywhale.com

Project Tritium: Affectus Incognitus


jeudi 26 mars 2009

GUESSTIMATION: Comptez d'un coup d'œil!

Vous pensez avoir un fameux coup d'œil? Essayez donc Guesstimation! Sur les 15 images qui vont défiler, vous devrez deviner/estimer combien d'objets s'y trouvent. A chaque fois, vous devez faire une appréciation globale, car vous n'avez pas du tout le temps de les compter. Surtout les cheveux!

Sur chaque image, vous tapez votre nombre, puis enter. A la fin, vous obtenez votre score. Actuellement, le meilleur est de 6.737 points. Vous pouvez recommencer le jeu autant de fois que vous voulez, mais ce n'est pas la peine d'apprendre les nombres par cœur: les objets restent les mêmes, mais leur nombre change à chaque fois!

mardi 24 mars 2009

Histoire de l'art: La chambre vide d'Edward Hopper

Sun in an Empty Room (1963)

Lorsque Edward Hopper décida de peindre une toile représentant son intérieur, il alla d'abord comme d'habitude chez Neil Brandnew, son marchand de couleurs. Neil était non seulement son marchand de couleurs, mais il était surtout son meilleur ami. Chaque fois que les deux compères se voyaient, ils entamaient une bouteille de rye et ne se quittaient que lorsqu'elle était vide.

Ce jour-là, ils ne faillirent pas à la tradition. Ils passèrent l'après-midi à bavarder en sirotant leur bouteille au fond de la boutique de Neil. Arrivés à la dernière goutte, ils se souvinrent qu'Edward était venu pour acheter des couleurs. Le peintre prit donc tout ce qui lui état nécessaire et rentra chez lui en titubant. Lorsqu'il poussa la porte de son logis, il eut la surprise de sa vie: l'appartement était rigoureusement vide. Il n'y avait qu'un petit feuillet de papier sur le sol, sur lequel était écrit: "J'en ai assez de t'attendre pendant que tu t'ennivres avec tes copains. Je te quitte. J'ai pris toutes mes affaires et je pars m'installer en Floride."

Le choc était rude. Mais, comme le font souvent les artistes, Edward tenta de surmonter sa peine en s'adonnant à son art. Il peignit donc son intérieur entièrement vide, ce qui était somme toute plus facile. Plus tard, comme sa femme avait pris la voiture avec le reste, il peignit aussi une station service déserte pour conjurer sa peine:



dimanche 22 mars 2009

Niouzes de Milsabor! Anges et démons

Le voyage en Afrique fait réfléchir le pape:



La Suisse ne sera pas sur la liste des paradis fiscaux:



vendredi 20 mars 2009

BD: Lucien a toujours la banane


Avouons-le tout de suite: je ne suis pas un fan de la première heure de Lucien, le héros rocker créé par Franck Margerin. Ce n'est pas que les histoires du début ne me plaisaient pas. C'est que je trouvais que la qualité de l'impression était catastrophique. On aurait dit de mauvaises photocopies couleurs. Et pour moi, c'est un détail rédhibitoire. Mais j'ai complètement craqué sur l'album Ricky chez les Ricains, sorti en 1998. Il raconte la tournée du groupe de rock de Malakoff, Ricky Banlieue et ses Riverains aux States, à San Francisco. Un bijou d'histoire qui sent son vécu. Je le recommande chaleureusement.

Dans Toujours la banane, sorti fin 2008, on retrouve Ricky, Lu­cien, Gil­lou et Riton mais, chose unique dans la BD, ils ont vieilli. Ils se sont perdus de vue et se retrouvent. Lucien a 50 balais, il est marié, il a une fille qui est punk, puis gothique: elle se cherche. Il a un garçon qui ne pense qu'à sa Pléstécheun et une femme qui passe son temps sur FaceBook. Oh, et puis je ne vais pas raconter toute l'histoire. Disons qu'elle me touche, parce que j'ai le même âge que lui et que, une fois de plus, les détails du vécu sont délicieusement racontés. Et c'est ça qui fait tout le charme des aventures de Lucien, qui resteront, j'en suis sûr, comme de précieux documents sociologiques de ce tournant de millénaire.

J'ai lu des critiques qui disaient que Margerin avait eu tort de vieillir ses personnages, que ça cassait le mythe. Et l'ambiance, par-dessus le marché. Je ne suis pas d'accord. Margerin explique lui-même qu'il s'implique tellement dans ses personnages (dans Lucien, en particulier) qu'il a du mal à raconter l'histoire d'un gars de 20 ans en ayant passé la cinquantaine.

Lucien se cherche.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Mais voici un très joli reportage qui a été réalisé à l'occasion de la sortie de Toujours le banane et de l'arrivée simultanée de Margerin aux éditions Fluide Glacial, créées par le génial Gotlib:



Tout ça me fait repenser à une chanson de Renaud que j'ai beaucoup écoutée à l'époque (1977) et qui était assez prémonitoire:

La bande à Lucien


A noter aussi que le morceau fétiche de Ricky Banlieue et ses Riverains est Eddie sois bon. En voici une reprise faite par un obscur groupe de rock français: Les Chaussettes Noires:

Eddie sois bon



mercredi 18 mars 2009

Expressions de Milsabor! N° 7

Avant l'heure, c'est pâleur.


Laver son singe sale en famille.


Partir sans laisser d'ogresse.

lundi 16 mars 2009

Jukebox: The Soul of Elvis (Nicholas Young)

The Soul of Elvis: l'âme d'Elvis dans le corps de Nicholas Young.

Pour clore la trilogie des grands mythes du rock, après les Beatles et les Stones, voici enfin Elvis qui passait au Taco's Bar de Lausanne. A vrai dire, il s'agissait de l'âme d'Elvis, The Soul of Elvis, incarnée dans le corps de Nicholas Young, un Berlinois né à Heidelberg.

En l'an 2000, comme acteur et musicien, il a tenu le rôle d'Elvis dans une pièce de théâtre intitulée Takin' Care of Business. Il s'est tellement plu dans la peau du King qu'il a continué à donner des spectacles. Et il a eu bien raison! Il a un talent certain de musicien et de chanteur et, surtout, il prend du recul avec beaucoup d'humour dans son imitation pleine de clins d'œil.

Le spectacle s'est déroulé en deux temps: le premier en cuir noir, façon '68 Comeback et le second en blanc avec le fameux col relevé façon Las Vegas. Un très bon moment de plaisir dans l'univers d'Elvis. Son âme n'était pas loin...


Au Taco's Bar, la musique est excellente, mais la lumière est nulle!

samedi 14 mars 2009

STORM: un film époustouflant de Kurtis Hough

Voici un magnifique film de Kurtis Hough. Cette compilation montre la Terre dans tous ses états. D'abord des images de paysages, puis des images d'animaux et, pour finir, les activités humaines. Les plans souvent époustouflants, le montage rapide et les images en accéléré font qu'on reste croché à ce court-métrage (enfin, moi en tous cas...) :


N'oubliez pas d'enlever le curseur de l'image
pour faire disparaître les inscriptions.

jeudi 12 mars 2009

Niouzes de Milsabor! Plus ou moins de crédit

Le pape et le rabbin Cohen s'entendent bien:



Bernard Madoff est incorrigible:



mardi 10 mars 2009

Spike Jones et Woody Allen

Spike Jones et ses City Slickers.

J'ai fait un tour dans une nouvelle solderie de CD et de DVD lausannoise et j'ai trouvé deux galettes qui m'ont fait particulièrement plaisir, d'autant plus qu'elles étaient pratiquement données!

Premièrement, un CD de Spike Jones, qui faisait de la musique dans les années 40-50 avec des cloches, un klaxon et un revolver, en plus des instruments traditionnels. On peut le comparer à un Tex Avery de la musique ou à une sorte de punk du jazz. Il se plaisait à massacrer les plus grands classiques dans la joie et la bonne humeur loufoque. Voici un morceau que j'adore:

Rhapsody from Hunger(y)


Deuxième trouvaille: le DVD de Prends l'oseille et tire-toi, le premier film de Woody Allen, que j'avais vu au cinéma il y a pas mal de temps.



Tout Woody Allen est déjà dans ce premier opus: le sens de la vie, la supercherie, le doute, l'amour, la dérision et l'humour, bien entendu. Woody joue le rôle de Virgil Starkwell, un gangster qui rate tout ce qu'il entreprend. Le film est réalisé sous la forme d'un documentaire, comme le sera plus tard Zelig, un chef-d'œuvre.

La scène dans laquelle les parents de Virgil témoignent anonymement en se cachant derrière des masques de Groucho Marx est irrésistible.

Ça vaut la peine de farfouiller dans les solderies. Il y a beaucoup de déchets, mais, comme sur un tas de fumier, on trouve parfois de très jolies roses...

dimanche 8 mars 2009

Le saviez-vous? La machine à créer de Tancrède Mahous

Tancrède Mahous dans sa machine à créer électrique.

Au début des années 20, Tancrède Mahous, écrivain sans envergure, entend parler du mouvement surréaliste. Il essaie de rédiger quelques textes en écriture automatique, mais cela ne donne rien, car il manque cruellement d'inspiration, même sous l'effet des plus puissants hallucinogènes.

Il cherche un moyen qui pourrait stimuler sa créativité, lorsqu'il lit un article de Science et Vie sur les effets des ondes électriques sur le cerveau. Il fait fabriquer par son beau-frère ingénieur une cage métallique munie d'un émetteur de puissantes décharges électriques. Tancrède s'installe dans la cage, muni d'un bloc-notes et d'un stylo. Son beau-frère actionne l'interrupteur. Et là, le miracle se produit: sous l'effet des décharges répétées, l'écrivain noircit des pages et des pages.

Ainsi, il produira des textes aussi fameux que méconnus: Mon ami mon fisc, La turbine maudite, Brève digestion, Microbe et obèse, Misère du goudron et Aquarium dansant. La série s'arrêtera malheureusement là. L'ingénieur ayant mal réglé la machine, Tancrède mourra cuit à point, le stylo à la main. Le saviez-vous?

vendredi 6 mars 2009

BD: Réédition de LA VIE EST BELLE malgré tout, de Seth

La Vie est Belle malgré tout. Détail de la couverture de 1998.

A la librairie, je viens de voir avec plaisir qu'une BD que j'ai beaucoup aimée vient d'être rééditée. Il s'agit de La Vie est Belle malgré tout, une fiction autobiographique. Seth, dessinateur, fait les puces et les bouquinistes (quelle bonne idée!) à la recherche de BD des années 20 à 50 et surtout de dessins humoristiques d'un certain Kalo, qui les publiait dans le New Yorker. Mais cette quête est un prétexte pour remonter le temps. Seth est un nostalgique légèrement inadapté. Il se promène en pardessus et chapeau, il est un peu empêché du cœur, il s'occupe de son chat Boris. Il va de temps en temps trouver sa mère, chez laquelle vit son frère, encore plus immature que lui.

C'est un très joli récit, calme, introspectif, qui prend son temps. J'adore cette atmosphère surannée et je me sens une certaine parenté avec Seth lorsqu'il cherche aux puces d'improbables documents qui n'intéressent pas grand monde. On est très loin de toutes ces BD avec des monstres épiques ou des chevaliers teutoniques en couverture.

L'exemplaire que je possède est la première édition en français éditée en 1998 par les Humanoïdes Associés. La réédition qui sort maintenant est faite par Delcourt, dans une nouvelle traduction et sous une forme fidèle à l'édition originale, c'est-à-dire sur un papier jauni. A vrai dire, je dirais plutôt: sur un papier bruni, un peu trop foncé à mon goût. Mais peut-être que je vais m'y faire et que je vais finalement craquer pour cette nouvelle version. Il faut que je retourne à la librairie pour me faire une idée définitive...

La version 2009, de Delcourt.


La version 1998, des Humanoïdes Associés.

Chez Amazon, il y a encore un exemplaire de la première version. Sinon, vous trouverez la nouvelle édition chez votre crémier habituel, ou ici. Dès que vous l'aurez, installez-vous dans un bon fauteuil avec une théière ou un whisky, selon votre goût. Pensez à prévoir suffisamment de biscuits pour arriver au bout des 170 pages.

mercredi 4 mars 2009

Juxtaposition explicite

Ça fait plusieurs semaines que je passe devant cette affiche placardée sur mon supermarché. Elle annonce les spectacles de la saison 2008-2009 présentés par Live Music Production. L'autre jour - mieux vaut tard que jamais - je me suis aperçu qu'il y avait une délicieuse juxtaposition dans les vignettes présentées, la seconde illustrant la première:



dimanche 1 mars 2009

Les Grands Incapables de l'Histoire 2

Abel, qui n'a pas été foutu de se défendre.


Gottlieb Daimler, qui n'a pas été foutu d'inventer
le moteur à hydrogène.


John F. Kennedy, qui n'a pas été foutu d'aller au bout
de son premier mandat.