mardi 15 janvier 2008

La Suisse face à son cervelas

A l'heure où le monde s'interroge sur son devenir, sur le réchauffement ou sur la crise au Moyen-Orient, la Suisse vit un drame comme peu de nations en connaissent. Il ne s'agit pas d'une crise politique ni d'une catastrophe dans les Alpes. C'est bien plus grave. Le cervelas est en danger de mort. Le cervelas est une saucisse qui fait en quelque sorte partie de l'identité nationale. Il n'y a pas une grillade en pleine nature qui ne se fasse sans quelques bons cervelas piqués au bout d'une branche appointie à l'aide d'un couteau suisse.

Le problème, c'est que cette saucisse est contenue dans un boyau de zébu du Brésil. C'est le seul boyau au monde capable de donner au cervelas son galbe et sa taille constante. Sans compter qu'il se pèle d'une manière unique. Mais voilà que l'Union Européenne a interdit l'importation de ce produit à cause d'un tout petit risque de vache folle. La Suisse s'étant alignée sur les normes européennes, elle se voit maintenant privée de cette précieuse denrée. >Voir l'article de Swissinfo<

Ne plus vivre ça? Plutôt mourir!

L'Union Professionnelle Suisse de la Viande a donc demandé la constitution d'une Task Force pour résoudre ce problème urgemment, les stocks de boyaux étant pratiquement épuisés. La situation est d'autant plus grave que cet été l'Eurofoot se disputera dans notre pays. Si nous ne pouvons pas servir le moindre cervelas à nos hôtes, le rouge de la honte va couvrir la nation tout entière.

Tandis que la France est dans la plus grande incertitude sur l'avenir matrimonial et sur la future descendance de son président, la Suisse livre un combat existentiel absolument crucial. On sent monter dans le peuple la peur du lendemain. Que nous annoncent les augures? Qu'est-ce qu'ils nous servent là?

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Caplan ! tu as mon soutien !Je ne l'ai goûtée qu'une seule fois, mais elle fut déterminante. Tu peux me considérer désormais comme un partisan de cette cause helvète, que dis-je, comme un résistant ! Les troupes belleviloises de Ménilmontant sont en état d'alerte, prêtes à porter leur soutien à cette juste cause.

Anonyme a dit…

demande au belge, quel boyau est capable de donner au boudin son galbe et sa taille constante^^

Caplan a dit…

@Agent A: Je savais qu'en te faisant goûter un cervelas grillé, tout Belleville et Ménilmuche serait derrière nous!
La Civilisation au secours de la Civilisation!

@Flep: Désolé, mais faut pas confondre boudin et cervelas. Il n'a a qu'UN boyau qui convient à notre cervelas. C'est un drame...

Thérèse a dit…

ça alors ! MAis alors, que faisaient les Suisses avant le débarquement de Christophe Colomb en Amérique ? C'était la question que je me posais AVANT de lire l'article. Où j'apprends que le cervelas est une trouvaille qui date seulement de la fin du 19e siècle. Il n'y a que cinq générations, voire six, de Suisses élevés au cervelas. On ne va pas pleurer le cervelas des vaches brésiliennes au pays des neiges éternelles, quand même. La prochaine fois que vous commandez un cornet de frites belges (en Belgique évidemment, où la tradition du cervelas est aussi bien implantée), demandez que l'on vous serve une fricadelle,, délicieuse avec de la sauce tartare.

Anonyme a dit…

...je prefère le boudin banc !

zit a dit…

Les troupes du Neuf-Kat, Komando Vitriot sont sur le pied de guerre, affutant leurs lames et remplissant les cocktails Joliot-Curie (lire "les racines du mal" de Dantec pour la recette)...

KIÁÁÅÅÅÅÅÁÁÁ!

z