Aujourd'hui, je vais vous raconter une anecdote tout à fait vraie. Certains d'entre vous l'ont peut-être entendue de vive voix, mais ça ne fait rien, je la raconte quand même!
C'était en 1981. Je faisais un petit voyage à Paris, seul et sans appareil photo. A une certaine époque, j'avais décidé de ne pas prendre de photos en voyage pour mieux profiter de ce que je voyais.
Alors voilà: je me promenais du côté de la fontaine du Trocadéro lorsque j'ai vu que le bassin était couvert d'une épaisse couche de mousse. Je me suis dit qu'un plaisantin y avait certainement vidé toute une bouteille de Paic citron et qu'il devait bien se bidonner en voyant le résultat de l'opération. A ce moment-là, l'histoire était déjà assez rigolote, mais on n'avait encore rien vu!
Je me suis dirigé jusqu'à l'endroit marqué d'une flèche jaune. Un endroit à la topographie tout à fait cruciale pour la suite de l'histoire. L'eau de la fontaine se déverse en cascade dans un bassin de réception en demi-cercle. Un talus herbeux en légère pente le borde et arrive à fleur d'eau (flèche rouge).
La mousse, produite en quantité de plus en plus monstrueuse, remplissait le bassin en demi-lune et grimpait le long de la pente herbeuse. A ce moment est arrivé un car de Japonais qui sont descendus prestement pour immortaliser leur passage (à cette époque, les cars s'arrêtaient encore sur la place). Ils étaient émerveillés par la Tour Eiffel, par la fontaine et plus encore par la montagne de mousse absolument inédite. Ils s'empressèrent donc de se photographier mutuellement devant le phénomène.
Deux d'entre eux devant penser qu'il était banal de se faire photographier DEVANT la mousse poussèrent la témérité à se faire photographier DANS la mousse jusqu'à mi-mollets, puis jusqu'à mi-cuisses, puis plouf! Ils disparurent. Ils étaient tombés dans le bassin de réception qui était bien camouflé. Les curieux rassemblés là pour voir le spectacle mousseux étaient tordus de rire lorsqu'ils virent les Japonais sortir en rampant de sous la mousse, complètement trempés et prêts à se faire hara-kiri de honte. La troupe de touristes s'engouffra précipitamment dans le car en essorant ses malheureux camarades.
Jusque là, je trouve que c'est déjà assez drôle. Mais le plus drôle, c'est que non pas deux, non pas trois, mais bien QUATRE fois le scénario s'est répété! A chaque fois, le car s'éloignait pour laisser la place au suivant, dont les passagers n'avaient rien vu. Etrangement, il y avait TOUJOURS quelques courageux qui voulaient se faire photographier dans la mousse. Et l'histoire s'est répétée jusqu'à l'épuisement de rire du nombreux public qui s'était rassemblé pour le spectacle, se gardant bien de prévenir ces pauvres sujets d'Hiro-Hito qu'un traître plan d'eau se tapissait sous la mousse du Trocadéro.
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C'était en 1981. Je faisais un petit voyage à Paris, seul et sans appareil photo. A une certaine époque, j'avais décidé de ne pas prendre de photos en voyage pour mieux profiter de ce que je voyais.
Alors voilà: je me promenais du côté de la fontaine du Trocadéro lorsque j'ai vu que le bassin était couvert d'une épaisse couche de mousse. Je me suis dit qu'un plaisantin y avait certainement vidé toute une bouteille de Paic citron et qu'il devait bien se bidonner en voyant le résultat de l'opération. A ce moment-là, l'histoire était déjà assez rigolote, mais on n'avait encore rien vu!
Je me suis dirigé jusqu'à l'endroit marqué d'une flèche jaune. Un endroit à la topographie tout à fait cruciale pour la suite de l'histoire. L'eau de la fontaine se déverse en cascade dans un bassin de réception en demi-cercle. Un talus herbeux en légère pente le borde et arrive à fleur d'eau (flèche rouge).
La mousse, produite en quantité de plus en plus monstrueuse, remplissait le bassin en demi-lune et grimpait le long de la pente herbeuse. A ce moment est arrivé un car de Japonais qui sont descendus prestement pour immortaliser leur passage (à cette époque, les cars s'arrêtaient encore sur la place). Ils étaient émerveillés par la Tour Eiffel, par la fontaine et plus encore par la montagne de mousse absolument inédite. Ils s'empressèrent donc de se photographier mutuellement devant le phénomène.
Deux d'entre eux devant penser qu'il était banal de se faire photographier DEVANT la mousse poussèrent la témérité à se faire photographier DANS la mousse jusqu'à mi-mollets, puis jusqu'à mi-cuisses, puis plouf! Ils disparurent. Ils étaient tombés dans le bassin de réception qui était bien camouflé. Les curieux rassemblés là pour voir le spectacle mousseux étaient tordus de rire lorsqu'ils virent les Japonais sortir en rampant de sous la mousse, complètement trempés et prêts à se faire hara-kiri de honte. La troupe de touristes s'engouffra précipitamment dans le car en essorant ses malheureux camarades.
Jusque là, je trouve que c'est déjà assez drôle. Mais le plus drôle, c'est que non pas deux, non pas trois, mais bien QUATRE fois le scénario s'est répété! A chaque fois, le car s'éloignait pour laisser la place au suivant, dont les passagers n'avaient rien vu. Etrangement, il y avait TOUJOURS quelques courageux qui voulaient se faire photographier dans la mousse. Et l'histoire s'est répétée jusqu'à l'épuisement de rire du nombreux public qui s'était rassemblé pour le spectacle, se gardant bien de prévenir ces pauvres sujets d'Hiro-Hito qu'un traître plan d'eau se tapissait sous la mousse du Trocadéro.
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7 commentaires:
pas mal l'histoire de;
fontaine qui mousse amasse la foule ! ;-)
Hihi...
Tu nous l'avais racontée de vive voix à Paris lors de votre passage, en effet, mais ça me fait encore bien rire et je vais pouvoir faire suivre ce lien pour en faire rire d'autres (moi je raconte très mal, alors qu'ici c'est parfait !)
Cette histoire est vraiment délirante, j'adore !
Ce que j'adore, dans cette histoire, c'est qu'il fallait que beaucoup de paramètres se goupillent exactement les uns avec les autres pour que ça fonctionne.
La répétition du gag était vraiment quelque chose d'inespéré et tout le monde était euphorique en voyant que ça marchait encore et encore à l'arrivée de chaque nouveau car de Japonais.
C'est une très belle illustration du comique répétitif.
J'aurais bien vu l'équipe du Splendid tourner ce genre de scène avec Thierry Lhermite roulé par terre de rire!
Et tu n'as pas eu honte une petite seconde par hasard, depuis ce jour-là, en pensant à ça?:-)
Pas du tout!
Dans mon esprit, ces gens faisaient partie d'une œuvre artistique et ils ont eu le rôle de leur vie!
Et à Paris, en plus!
Excellent!
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