jeudi 12 février 2009

Une dédicace de Juan Manuel Fangio

Juan Manuel Fangio, pilote de légende.

Il y a quelques jours, aux puces (toujours les puces!), je tombe sur un bouquin publié en 1958 par Gallimard consacré à Juan Manuel Fangio. LE Fangio qui a donné leur surnom à des générations de fous du volant:

Il a été écrit par Günther Molter, un auteur allemand, au moment même où le quintuple champion du monde prenait sa retraite. Je le feuillette et qu'est-ce que je vois en page de garde? Une dédicace!

Qui peut bien être ce Juan Pizarro?
Pas le conquistador né en 1511!

D'habitude, je ne voue pas un culte immodéré aux pilotes de course, mais là, il s'agit quand même d'une légende du vingtième siècle et ça me fait tout bizarre d'avoir cette signature authentique sous les yeux.

Comme vous avez pu le constater lorsque j'ai acheté ma Smart, j'ai définitivement renoncé à tout rêve automobile, cette saloperie qui nous a bousillé notre atmosphère, et qui continue, d'ailleurs. Mais quand on parle de Fangio, on parle d'une époque où ça ne venait à l'idée de personne de trouver ça mal. Mon père allait voir les courses à Berne-Bremgarten, mon oncle était mécanicien et quand j'étais petit, il y avait des pièces de moteurs plein la maison. J'ai toujours adoré la musique des 6 ou 8 cylindres en échappement libre. Je sais que ça pollue, mais c'est comme ça! Je suis d'autant plus à l'aise que j'ai conscience que c'est fini, que les prochains véhicules qui feront l'admiration des foules seront connus pour leurs économies d'énergie.

A noter que le bouquin en question est vraiment très bien et qu'il raconte par le menu la carrière du pilote argentin. Il fait partie de la collection L'Air du Temps, la très bien nommée. On peut le trouver ici, mais malheureusement pour un prix plus élevé que celui que j'ai payé aux puces... et sans dédicace!

Pour faire bonne mesure dans le vice, je vous propose de faire un tour de circuit en 1957 à Modène, à bord d'une Maserati 250F conduite par Fangio. Accrochez-vous, ça déménage:



Et voici une vidéo de 47 minutes qui raconte toute l'histoire de Fangio:


Si vous n'entendez rien, montez le son (curseur au bas du petit lecteur).

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Cette dédicace est Pizarre !

Anonyme a dit…

Ah, ça décoiffe, le tour du circuit. On sent bien qu'on n'est pas en deux-chevaux. Mais cela ne devait pas être commode pour le preneur d'image quand il était allongé sur le capot de la voiture. Et quand il était derrière, il devait aussi bien s'accrocher ! Bravo, Milsabor.

François Cuneo a dit…

Et quel son ce moteur!

Magnifique

Caplan a dit…

Thérèse, quel esprit pratique! Oui, manifestement, ce film est fait en deux prises: l'une avec une caméra boulonnée sur le capot et l'autre avec la même caméra fixée derrière Fangio. Les deux prises sont ensuite montées par séquences, alternativement.

Mais j'aime bien ton image du cameraman allongé sur le capot! ;-)

François, en 1997, je suis allé voir la manifestation du 50ème anniversaire du Grand Prix de Lausanne. Il y avait des Maserati (dont la 250F), Talbot, Ferrari, Mercedes 300 SL qui tournaient autour de la Pontaise. Je ne te raconte pas la musique!