Gustave Courbet devait de l'argent à beaucoup de personnes. Ses créanciers passaient régulièrement à son atelier pour tenter de se faire payer. Le peintre, excellent comédien, leur faisait immanquablement un numéro de désespéré dont la survie était en cause.
Pour être sûr de son coup, Gustave répétait ses mimiques devant un miroir. Le résultat était très convaincant et chaque fois que son propriétaire, son boulanger ou son marchand de couleurs venaient réclamer leur dû, le stratagème fonctionnait à merveille.
Mais, lassé de devoir passer son temps à jouer les désespérés, il copia l'image qu'il voyait dans son miroir et accrocha la toile à sa porte pour montrer son état d'esprit à tout visiteur importun. Ce qu'il ne savait pas, c'est que que cette œuvre vaudrait plusieurs millions un siècle et demi plus tard. De quoi rembourser tous les fâcheux...
3 commentaires:
Misabor! Mais tout s'explique!
Heureusement que l'on a la chance d'avoir ton éclairage sur certains mystères de l'art…
Je n'ai pas tout à fait les mêmes sources. Celles dont je dispose parlent bien de répétition devant la glace, mais pas pour attendrir les créanciers. En fait, Gustave Courbet avait une petite amie, très jolie, mais terriblement acariâtre. Il la craignait comme la peste. Un jour, elle lui fourgue son chat en lui recommandant de bien le soigner pendant qu'elle se rend en visite chez sa mère. Et voilà que l'animal se sauve par la tabatière de l'atelier et ne revient pas ! Gustave s'entraîne soigneusement au mime de la scène de l'arrivée d'un loup enragé dans son atelier et de la fuite du chat... Il n'hésite pas à sacrifier quelques toiles qu'il déchire à la fourchette : "Le rut du cerf au mois de février" et autres "Combats de biches au printemps" sont issus de cette période dite bleue à cause de la trouille de Courbet.
J'ai aussi une version où il est question de L'Origine Du Monde, mais je crois que je vais m'abstenir... ;-)
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