lundi 5 novembre 2007

SOLAR IMPULSE: le rêve de Piccard

Solar Impulse: vous en entendrez encore parler!

En 1997, lorsque Bertrand Piccard s'abîma lamentablement en Méditerranée avec son ballon destiné à faire le tour du monde, il n'y avait pas grand monde pour parier sur un succès futur. Moi compris.

Mais lorsque deux ans plus tard, à bord du Breitling Orbiter III, il se posait dans le désert égyptien après avoir coupé tous les méridiens, tout le monde dut reconnaître que son obstination et son professionnalisme avaient fini par triompher. Moi compris.

Fort de cette réussite, il s'est mis en tête de faire le tour du monde en avion solaire. Le projet Solar Impulse est né il y a 4 ans. Cette fois, il y a d'emblée une impressionnante équipe de spécialistes dans le coup: des ingénieurs, des météorologues, des architectes, des spécialistes des avions, des spécialistes des cellules solaires, des spécialistes des batteries, etc... L'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) est de la partie, comme elle l'a été dans la conception du voilier Alinghi, vainqueur de la Coupe de l'America. Le défi est de taille, car il faut construire un avion capable de voler de nuit en utilisant l'énergie solaire accumulée le jour.

200 mètres carrés de cellules photovoltaïques.

Le 5 novembre, Bertrand Piccard a présenté la maquette définitive du premier modèle Solar Impulse. L'avion, dont la construction a commencé, sera muni de 200 mètres carrés de cellules solaires et aura 60 mètres d'envergure. Cet exemplaire est destiné à faire des tests. Il devrait faire son premier vol en automne 2008. Ensuite, en 2009, il devrait tenter un vol de 36 heures.

A l'issue des tests, menés entre autres par l'astronaute suisse Claude Nicollier, commencera la construction du modèle définitif qui fera 80 mètres d'envergure. La traversée de l'Atlantique est prévue pour 2011, puis suivra le tour du monde. Cette fois, j'y crois! C'est un projet qui va faire avancer les choses de façon spectaculaire dans l'utilisation de l'énergie solaire. Un projet fou, mais, comme le dit Piccard: "Le plus fou, c'est de croire que notre civilisation pourra survivre en continuant à brûler un million de tonnes de pétrole par heure, en épuisant les ressources de la planète." Je compte bien en parler régulièrement ici.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

On se demande comment il va voler, ce bel oiseau… avec de si grandes ailes.

Impressionnant tout de même.

Caplan a dit…

Oui, le premier modèle construit est destiné à tester sa manœuvrabilité.

Il semble que c'est très, très délicat...