mercredi 20 février 2008

Niouzes de Milsabor!: Changement

Je vais changer l'Amérique!...


... Mais qui va changer ce gamin?

lundi 18 février 2008

Souvenirs du Festival de Montreux: Stray Cats, Elvis Costello et Rockpile

Attention! Aujourd'hui, Papy Caplan va raconter ses (vieux) souvenirs!

Stray Cats, Montreux, 1981.

J'ai pris cette photo des Stray Cats au festival de jazz de Montreux, le 10 juillet 1981. Ce concert reste l'un des plus époustouflants que j'aie vus. Brian Setzer, le surdoué de la Gretsch, chantait et jouait avec une aisance et une énergie extraordinaires. Il était accompagné par Lee Rocker à la basse et Slim Jim Phantom à la batterie. Enfin... à la caisse claire et à la grosse caisse. J'ai gardé en souvenir une baguette lancée dans le public parce qu'elle était fendue, tellement il cognait fort.

L'ambiance était survoltée. C'était de la folie. Un raz-de-marée rockabilly. J'étais accoudé à la scène. Trop près pour avoir tout le groupe sans grand angle! Ils ont joué tout l'album que j'écoutais déjà en boucle. Mais quand, en rappel, ils ont repris Somethin' Else d'Eddie Cochran, ça a été la cerise sur le gâteau. Jamais je n'aurais imaginé entendre ce morceau en live, et surtout aussi bien joué. Je n'ai vécu qu'un autre concert aussi fort: celui de Téléphone.

Somethin' Else (live, mp3)


Elvis Costello and The Attractions, Montreux, 1980.

Cette photo d'Elvis Costello, je l'ai prise une année plus tôt, également au festival de jazz de Montreux. A l'époque, j'écoutais son album Armed Forces, que j'adorais. Là aussi, le concert avec The Attractions a été extraordinaire. Voici deux extraits de l'album Live at the El Mocambo, publié confidentiellement en 1978:

Mystery Dance (live, mp3)


Little Triggers (live, mp3)


Pour couronner le tout, le même soir qu'Elvis Costello, il y avait le groupe Rockpile, formé par Dave Edmunds (producteur des Stray Cats) et Nick Lowe, que j'adore. J'avais déjà écouté leur album Repeat When Necessary jusqu'à ce que l'aiguille passe à travers le vinyl:

Girls Talk


Crawling From The Wreckage (live, mp3)


Back To Schooldays (live, mp3)


Voilà. C'est ce que j'écoutais il y a pas mal de temps et je me rends compte que j'apprécie toujours autant cette musique. Mais j'ai progressé et je parlerai encore d'autres styles qui me plaisent. Quand je pense qu'en même temps j'écoutais Malicorne...

samedi 16 février 2008

Max la cigogne est de retour!


La première migration de Max en 1999-2000.

Pour faire avancer la science, Max la cigogne n'a plus de vie privée. Depuis 1999, le Museum d'Histoire Naturelle de Fribourg l'a équipée d'une balise Argos qui permet de la suivre à la trace dans ses migrations. Précisons que Max est une femelle, mais qu'on ne s'est rendu compte que plus tard...

Max à son port d'attache, au nord du lac de Constance.
On peut distinguer l'antenne de la balise sur son dos.


Ce qui est frappant, c'est que cette année, Max n'est pas allée jusqu'en Afrique. Elle s'est arrêtée au sud de l'Espagne:

Est-ce la fatigue due à l'âge ou, plus grave, est-ce un signe du réchauffement? Il semblerait en effet que les zones de migration remontent dans l'hémisphère nord. Plus besoin de voyager loin, il fait assez chaud chez nous. Ce serait là un des premiers signes visibles des mutations à venir...

jeudi 14 février 2008

Histoire de l'art: Mauvais cygne

Léda et le cygne, de Veronèse.

Veronèse était un peintre plutôt taquin. Sous des aspects classiques, il aimait évoquer dans ses toiles des anecdotes qu'on lui rapportait. Cette scène en est un parfait exemple.

Léda Monteleone était une très jolie Vénitienne mais, malheureusement, elle n'avait qu'un petit pois entre les deux oreilles. Très entreprenante, elle faisait la cour à tous les beaux gosses qui passaient à sa portée. Dans un premier temps, les garçons étaient charmés, mais ils se rendaient rapidement compte que la pauvre fille était bête à manger du foin.

Sa mésaventure avec Pietro Marinelli fait l'objet de la toile de Veronèse: Comme elle le faisait avec tous les autres, elle avait charmé Pietro, mais celui-ci fut consterné par la conversation de la belle. Elle ne comprenait rien et n'avait pas la moindre idée un tant soit peu intelligente. Pietro, ne voulant pas blesser Léda, lui déclara qu'il ne se sentait pas à la hauteur de sa beauté et lui proposa de rester bons amis et de se voir régulièrement en tout bien tout honneur. Il lui déclara:
- Pour entretenir l'amitié, il faut se faire un signe de temps en temps.
Une fois de plus, Léda comprit tout de travers...

mardi 12 février 2008

Niouzes de Milsabor!: Voyages et prix

Soutien présidentiel en Guyane.


Nouvelle compagnie low-cost.


Grammy Winehouse.

dimanche 10 février 2008

Le saviez-vous? L'enfant et le sous-marin

Le Saint-Louis, ex Walkyrie, après son échouage.

Le 18 juin 1920 eut lieu un spectaculaire naufrage de sous-marin. Tout, dans cette histoire, est extraordinaire. Le sous-marin, basé à Toulon, était une prise de guerre consécutive à l'armistice de 1918. Baptisé à l'origine Walkyrie par la marine allemande, il portait maintenant le nom de Saint-Louis.

Le vaisseau était amarré dans le port militaire. Charles Decalette, un jeune garçon passionné par tout ce qui touche à la mer, se promenait sur le quai. La garde étant très relâchée, Charles s'enhardit à monter sur le pont du sous-marin. Curieux d'explorer l'intérieur, il entra par une écoutille. Il se retrouva dans le poste de pilotage. Pris au jeu, il simula l'appareillage du vaisseau en fermant l'écoutille. Il actionna ensuite plusieurs interrupteurs. L'effet ne se fit pas attendre: le moteur se mit en route et le sous-marin brisa ses amarres. Charles, se rendant compte de sa gaffe tenta de prendre le contrôle du vaisseau. Il ne parvint qu'à le faire sortir du port, puis à plonger. Le Saint-Louis décrivit un grand arc de cercle et vint s'échouer à pleine vitesse sur une plage.

Les riverains, ébahis par cet événement peu commun, n'en revinrent pas lorsqu'ils virent sortir de la tourelle un jeune garçon... et personne d'autre. Les dégâts étaient considérables, mais la marine ne poursuivit pas Charles. Elle avait en effet décidé de détruire ce navire encombrant et obsolète, ce qui explique la garde inexistante. Le problème était ainsi réglé.

Quant au garçon, son destin resta encore lié à un sous-marin lors de la deuxième guerre mondiale. Il était passager d'un navire de transport lorsque celui-ci fut coulé par un U-boot. Il fut l'unique rescapé. Le saviez-vous?

vendredi 8 février 2008

Histoire de l'art: Le stratagème de Courbet

Gustave Courbet désespéré.

Gustave Courbet devait de l'argent à beaucoup de personnes. Ses créanciers passaient régulièrement à son atelier pour tenter de se faire payer. Le peintre, excellent comédien, leur faisait immanquablement un numéro de désespéré dont la survie était en cause.

Pour être sûr de son coup, Gustave répétait ses mimiques devant un miroir. Le résultat était très convaincant et chaque fois que son propriétaire, son boulanger ou son marchand de couleurs venaient réclamer leur dû, le stratagème fonctionnait à merveille.

Mais, lassé de devoir passer son temps à jouer les désespérés, il copia l'image qu'il voyait dans son miroir et accrocha la toile à sa porte pour montrer son état d'esprit à tout visiteur importun. Ce qu'il ne savait pas, c'est que que cette œuvre vaudrait plusieurs millions un siècle et demi plus tard. De quoi rembourser tous les fâcheux...

mercredi 6 février 2008

Pourquoi la tartine tombe toujours du côté du beurre: la science de la loi de Murphy

Vous connaissez la loi de Murphy? "S'il y a plus d'une façon de faire quelque chose, et que l'une d'elles conduit à un désastre, alors il y aura quelqu'un pour le faire de cette façon." Dit plus trivialement, c'est la loi de l'emmerdement maximum.

Je suis tombé sur ce bouquin, écrit par Richard Robinson. Il explique d'une manière scientifique comment les catastrophes arrivent ou comment, souvent, nous avons l'impression que le pire est arrivé. Il le fait d'une manière très drôle, en concluant par exemple son avant-propos par: "D'après la loi de Murphy, je penserai à beaucoup de choses importantes dont j'ai oublié de parler le lendemain de la publication de ce livre."

Il fait la part belle à ce qui se passe dans notre cerveau: les sens, la mémoire, les liens, les émotions. Page 30, il cite un conte populaire bédouin qui montre combien il est difficile de contrôler ses mécanismes d'attention:

Un derviche a enseigné à un Bédouin comment transformer de la paille en or: "Mettez simplement la paille dans de l'eau bouillante et remuez pendant trois heures. Mais rappelez-vous, pendant que vous remuez, ne pensez surtout pas à un éléphant rose..."

Robinson révèle évidemment la (ou les) solution(s) du pourquoi la tartine tombe sur le beurre ou du pourquoi vous vous trouvez toujours dans la file qui avance le moins vite.

Ce livre se lit comme on mange un paquet de cacahouètes salées: impossible de s'arrêter avant la fin, même si on a autre chose à faire. Ça doit aussi faire partie des effets de la loi de Murphy...



Pourquoi la tartine tombe toujours du côté du beurre, Richard Robinson, Dunod, 2006, 263 pages.


lundi 4 février 2008

GRAVITY PODS: voyagez avec gravité!

La sonde lunaire Smart 1.

J'ai toujours été fasciné par les calculs nécessaires dans le voyage d'une sonde interplanétaire qui utilise l'assistance gravitationnelle pour progresser avec un minimum de carburant. Disons-le franchement: ça me dépasse totalement.

Heureusement, il existe Gravity Pods, un jeu qui permet de faire voyager un projectile vers une cible en utilisant le principe de la gravité:

Là, la cible a disparu pulvérisée!
Gravity Pods: laissez disparaître la pub sans cliquer dessus, puis cliquez sur Wicked Pissah Games pour démarrer le jeu. Cliquez ensuite sur Try Level 1 en bas à droite, comme à chaque changement de niveau.

Les premiers niveaux sont basiques. On dirige le canon avec les flèches haut/bas et on lance le tir avec la barre d'espace. Mais ça se complique assez vite: il faut utiliser des centres de gravité fixes, puis mobiles à volonté. Puis il y a des points de répulsion, puis les deux en même temps, avec des barrières à contourner. Lisez les instructions et les conseils en haut à gauche à chaque niveau. Avec mon fils, on en est au niveau 38, mais là, ça se complique...

Allez! Bon voyage interplanétaire!

samedi 2 février 2008

Morts pour la science: la réalité dépasse la fiction

Quand je le peux, j'écoute Impatience, la très intéressante émission de la Radio Suisse Romande, diffusée tous les jours de 17 à 18 heures.

Cette émission aborde une multitude de sujets ayant un rapport avec la science, la recherche la nature et les avancées technologiques. Lundi passé, l'animatrice recevait Pierre Zweiacker, spécialiste de l'électricité à l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne. Mais ce grand scientifique n'était pas là pour nous faire un cours sur la haute tension. Il est venu présenter son dernier ouvrage: Morts pour la science.

Je croyais avoir fait fort avec ma rubrique Le saviez-vous?, mais Pierre Zweiacker fait beaucoup plus fort avec ce recueil d'histoires vraies. La science rend-elle fou? Ou faut-il être dingue pour devenir un grand scientifique? Le fait est qu'il existe un grand nombre de meurtres et de suicides consécutifs à des découvertes ou des inventions. Jalousie, cupidité et piratage créent des situations dignes des meilleurs polars. Et les épilogues sont encores pires que ce que vous pouvez imaginer.

Mais je laisse la parole à Pierre Zweiacker qui raconte quelque-unes de ses histoires au micro de la RSR (10 minutes):

Morts pour la science (mp3)


Morts pour la science, Pierre Zweiacker, Presses Polytechniques et Universitaires Romandes, 2007, 264 pages.