Je termine à l'instant la lecture d'un livre qui m'a passionné d'un bout à l'autre. Anna Szatkowska était une gamine lorsque l'Allemagne nazie et l'Union Soviétique se sont partagé son pays: la Pologne. L'Histoire se souvient de l'insurrection du ghetto juif de Varsovie et de son anéantissement en 1943. Mais, en 1944, la ville tout entière se souleva et tenta de se libérer seule de l'occupation nazie. Les insurgés comptaient sur l'aide des troupes soviétiques, mais celles-ci ne bougèrent pas. Deux cent cinquante mille habitants furent massacrés, un grand nombre de survivants furent déportés et la ville fut détruite.
Anna avait seize ans lors de l'insurrection. Comme beaucoup de camarades de son âge, elle s'engagea résolument dans la lutte. Son rôle était d'aller chercher les blessés et de les porter jusqu'aux postes de secours.
Ce récit raconte comment Anna est passée de la quiétude de la maison familiale (La Maison brûlée) à l'exil en passant par cette expérience hallucinante dans un déluge de feu destructeur. Aujourd'hui, Anna est une grand-mère qui vit en Suisse. Elle s'est mise à la rédaction de ce livre sous la pression de ses petits-enfants qui lui demandaient sans cesse de raconter cette incroyable période de sa vie. Disons-le tout de suite: ce n'est pas de la littérature. Mais la puissance évocatrice de ce texte, qui reprend en partie les pages de son journal de jeune fille, nous transporte en un temps où la folie meurtrière semblait n'avoir aucune limite en Europe.
J'ai trouvé le ton de ce livre très direct. On lit une longue lettre qui nous raconte au jour le jour la glissade vers l'abîme d'un pays et de ses habitants avec, au bout du compte, l'exil pour les insurgés catholiques fuyant les Soviétiques. Les petits-enfants d'Anna Szatkowska ont bien fait d'insister pour que leur grand-mère mette sur le papier cette épopée exemplaire.
En faisant une recherche sur le net à propos de ce bouquin, j'ai vu que l'auteur tient une séance de dédicace samedi 5 avril chez Payot Libraire, à Fribourg (Suisse). C'est un peu loin pour les Parisiens, mais je le signale quand même!
La Maison brûlée, Anna Szatkowska, Editions Noir sur Blanc, 2008, 320 p. Chez Amazon.
Anna avait seize ans lors de l'insurrection. Comme beaucoup de camarades de son âge, elle s'engagea résolument dans la lutte. Son rôle était d'aller chercher les blessés et de les porter jusqu'aux postes de secours.
Ce récit raconte comment Anna est passée de la quiétude de la maison familiale (La Maison brûlée) à l'exil en passant par cette expérience hallucinante dans un déluge de feu destructeur. Aujourd'hui, Anna est une grand-mère qui vit en Suisse. Elle s'est mise à la rédaction de ce livre sous la pression de ses petits-enfants qui lui demandaient sans cesse de raconter cette incroyable période de sa vie. Disons-le tout de suite: ce n'est pas de la littérature. Mais la puissance évocatrice de ce texte, qui reprend en partie les pages de son journal de jeune fille, nous transporte en un temps où la folie meurtrière semblait n'avoir aucune limite en Europe.
J'ai trouvé le ton de ce livre très direct. On lit une longue lettre qui nous raconte au jour le jour la glissade vers l'abîme d'un pays et de ses habitants avec, au bout du compte, l'exil pour les insurgés catholiques fuyant les Soviétiques. Les petits-enfants d'Anna Szatkowska ont bien fait d'insister pour que leur grand-mère mette sur le papier cette épopée exemplaire.
En faisant une recherche sur le net à propos de ce bouquin, j'ai vu que l'auteur tient une séance de dédicace samedi 5 avril chez Payot Libraire, à Fribourg (Suisse). C'est un peu loin pour les Parisiens, mais je le signale quand même!
La Maison brûlée, Anna Szatkowska, Editions Noir sur Blanc, 2008, 320 p. Chez Amazon.
2 commentaires:
j'ai passé une prtie de la nuit à lire ce livre qui nous plonge dans un monde terrifiant avec ses "Goliath", "Thor", "vaches" et autres engins de mort. Ma belle-mère Iréna qui vit à Varsovie et a maintenant 85 ans était également secouriste pendant l'insurrection et j'ai eu l'impression, en lisant ce livre, de l'accompagner pas à pas pendant cette tragédie. Elle n'a pas eu la chance d'Anna et elle a été déportée à Berlin en octobre 1944 où elle a travaillé jusqu'à la fin de la guerre dans une usine d'armement./.
Oui. Aujourd'hui, on n'a aucune idée des épreuves qu'ont traversées des millions de gens durant cette guerre...
Enregistrer un commentaire