dimanche 24 mai 2009

Photo: Saul Leiter: poésie de la couleur

Taxi, NY, 1957.

Certains vont croire que je suis monomaniaque, mais j'aimerais vous présenter de nouvelles photos couleurs des années 50. Cette fois-ci, il ne s'agit pas de Kodachromes, mais de tirages papier. Ils sont l'œuvre de Saul Leiter, photographe new yorkais, longtemps ignoré et redécouvert avec bonheur. Il a photographié essentiellement sa ville.

Ce qui fait son intérêt, c'est qu'il a fait un travail aussi audacieux, aussi original dans ses cadrages que celui de Robert Frank, d'abord en noir et blanc, puis en couleurs. Le problème, c'est que dans les années 50, les "vrais"photographes faisaient du noir et blanc. Ceux qui faisaient de la couleur ne s'occupaient que de futilités et de mode. Il n'a donc pas été reconnu à sa juste valeur.

Bus, 1952.


Lanesville, 1958.


Harlem, 1960.

Voici un diaporama où vous pourrez voir d'autres photos.

Saul Leiter a été révélé au public français par une grande exposition à la Fondation Henri Cartier-Bresson en 2008. En faisant des recherches sur lui, je vois qu'une autre exposition "Saul Leiter, Dancing in the street" lui est consacrée au au Musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône jusqu'au 31 mai 2009. Si vous êtes dans la région, grouillez-vous!

Saul Leiter, Early Color, Steidl, 2008.
Saul Leiter, Actes Sud, Photo Poche, 2008.

5 commentaires:

l'agent A a dit…

Super ! Merci Caplan de me faire découvrir un photographe qui m'était inconnu. Et qu'importe l'appareil, les pixels… heu, la pellicule et les zaza, l'objectif et son ouverture…

Caplan a dit…

Attention, agent A, quand on est un vrai connaisseur, on ne dit pas "un objectif", mais "un caillou"! On ne dit pas "photographier", mais "shooter"!

Ça fait de bien plus belles photos! ;-)

Mais je crois effectivement que Leiter s'en fout!

François Cuneo a dit…

Magnifique!

Purée… on faisait des belles choses, avant le numérique…

Caplan a dit…

L'œil! Le secret, c'est l'œil! Tout le reste est secondaire, comme le dit A...

l'agent A a dit…

J'aime bien "Lanesville 1958"…