Niouzes de Milsabor! Corée 2: le retour

Spirou et Fantasio: Le groom vert-de-gris m'énerve

Spirou et Fantasio: Le groom vert-de-gris, Dupuis, 2009.

D'habitude, sur ce blog, je parle de choses qui me plaisent. Cette fois, il faut que j'exprime ma déception teintée de colère. Autant j'avais adoré Le journal d'un ingénu, une histoire de la série one-shot de Spirou et Fantasio, autant je suis mal à l'aise avec Le groom vert-de-gris qui vient de sortir.



Cette histoire se situe à Bruxelles en 1942, en pleine occupation nazie. Spirou et Fantasio font de la résistance. Jusque là, tout va bien, c'est plutôt honorable. Mais les auteurs, Schwartz et Yann, traitent le sujet sur le ton de la gaudriole et du délire zazou. La chose a déjà été faite dans La grande vadrouille, certes. Mais le film a été tourné à une époque où on cherchait à exorciser les démons que les spectateurs eux-mêmes avaient côtoyés. Là, on tente de faire rire les jeunes générations avec le supplice de la baignoire, ce qui est une insulte de très mauvais goût pour ceux qui en ont souffert.

Cliquez sur les vignettes au bas de cette page et vous pourrez voir un diaporama des 15 premières planches de l'album.

Dans de nombreuses notes de lecture, on vous vantera la qualité graphique de l'ouvrage et on aura raison. On vous fera d'interminables listes des références clins-d'œil BD qui parsèment cette aventure et on aura raison, c'est très amusant. Mais je trouve le ton très déplacé et ça me gâche mon plaisir. Mais je crois que les lecteurs plus habitués à Spirou et Fantasio seront moins choqués. Je vais donc retourner au magnifique Journal d'un ingénu pour me laver l'esprit de cette déception, car je dois l'être un peu. Ingénu...

Photo: Saul Leiter: poésie de la couleur

Taxi, NY, 1957.

Certains vont croire que je suis monomaniaque, mais j'aimerais vous présenter de nouvelles photos couleurs des années 50. Cette fois-ci, il ne s'agit pas de Kodachromes, mais de tirages papier. Ils sont l'œuvre de Saul Leiter, photographe new yorkais, longtemps ignoré et redécouvert avec bonheur. Il a photographié essentiellement sa ville.

Ce qui fait son intérêt, c'est qu'il a fait un travail aussi audacieux, aussi original dans ses cadrages que celui de Robert Frank, d'abord en noir et blanc, puis en couleurs. Le problème, c'est que dans les années 50, les "vrais"photographes faisaient du noir et blanc. Ceux qui faisaient de la couleur ne s'occupaient que de futilités et de mode. Il n'a donc pas été reconnu à sa juste valeur.

Bus, 1952.

Lanesville, 1958.

Harlem, 1960.

Voici un diaporama où vous pourrez voir d'autres photos.

Saul Leiter a été révélé au public français par une grande exposition à la Fondation Henri Cartier-Bresson en 2008. En faisant des recherches sur lui, je vois qu'une autre exposition "Saul Leiter, Dancing in the street" lui est consacrée au au Musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône jusqu'au 31 mai 2009. Si vous êtes dans la région, grouillez-vous!

Saul Leiter, Early Color, Steidl, 2008.
Saul Leiter, Actes Sud, Photo Poche, 2008.

Jukebox: Stray Cats: Retour vers le futur

En bas à droite, c'est Caplan en 81!

Je vous ai déjà parlé de mes magnifiques souvenirs du Festival de Jazz de Montreux, en particulier du concert des Stray Cats, dont j'avais pris des photos.

Stray Cats, Montreux, 1981.

Voilà qu'il y a quelques jours, je découvre sur Youtube une vidéo de ce concert. Et qui je vois dans le public? Mézigue! Regardez en bas à droite de l'image, à 2 min. 56. Je suis fasciné par ce qui se passe sur scène. Puis, à 3 min. 30, je prends une photo:

Storm the Embassy est une chanson qui fait référence
à la prise d'otages à l'embassade américaine de Téhéran.

Je sais, je sais, je ne suis pas le seul à figurer sur une vidéo de concert. Mais je me suis dit en voyant ça, que je ne pouvais pas me douter à l'époque que ça finirait sur Youtube, car Youtube n'existait tout simplement pas en 1981 et personne ne pouvait deviner l'ampleur de ce phénomène. C'est tout bête, mais ça fait drôle...

Ça me titille l'esprit de penser qu'aujourd'hui nous n'avons aucune idée des découvertes technologiques qui feront partie de notre vie dans 25 ans. Nous ne pouvons pas les imaginer car elles ne sont tout simplement pas encore imaginées. Ça fiche le vertige, non?

On peut trouver un DVD du concert chez Bim Bam Records, DVD, section Modern-Neo- Psychobilly.

Le saviez-vous? Le pneu révolutionnaire d'Hannibal Blini

Hannibal Blini, son fils et son pneu à la patate.

Aujourd'hui, on entend beaucoup parler de biotechnologies. Mais, il y a plus de cent ans, de brillants inventeurs se frottaient déjà à cette discipline. Hannibal Blini est l'un de ceux-là. A cette époque, les transports routiers se développent et tous les constructeurs de véhicules cherchent à munir leurs roues de bandages souples, que nous appelons aujourd'hui pneus.

Vers 1900, la technique de la vulcanisation du caoutchouc naturel se développe, mais elle est chère et elle est surtout basée sur une matière première importée: la sève d'hévéa. Hannibal Blini cherche donc une façon de produire des bandages bon marché et sans matières importées. Il imagine donc de faire pousser un végétal autour de la roue. L'avantage supplémentaire de cette découverte, c'est que le pneu peut se régénérer à mesure qu'il s'use. Il fait des tests avec des carottes, des raves et des asperges. Mais c'est finalement la pomme de terre qui donne les meilleurs résultats.

Il dépose son brevet le 20 mai 1909. Mais, dix jours plus tard, il se fait écraser par une voiture. Il n'a jamais été possible de prouver que cette voiture avait un rapport avec les producteurs de caoutchouc, mais le fait est qu'on n'entendra plus jamais parler du pneu végétal. Le saviez-vous?

BD: Le Cri du Peuple de Vautrin et Tardi, pour les jours difficiles

Aujourd'hui, comme à peu près à chaque printemps, j'ai chopé un méga-rhume qui fait que j'ai l'impression d'avoir de la sauce blanche entre les deux oreilles. Dans ces cas-là, totalement improductif, je m'installe avec des BDs comme je le faisais gamin avec Astérix et Tintin.

Là, j'ai relu les quatre tomes du "Cri du Peuple", de Vautrin et Tardi, qui racontent la Commune de Paris avec des péripéties personnelles que je ne raconterai pas ici, tant c'est foisonnant. Je n'ai jamais lu de livres de Vautrin, mais je suis définitivement fan de Tardi et je retourne à ses BDs chaque fois que je fais du cocooning. Inutile de dire que je suis dingue des histoires de Nestor Burma, imaginées par ce cher Léo Malet et magnifiquement servies par Tardi.

Bon. Là, je bois encore une infusion de tilleul-citron-miel et je me pieute! Bonne nuit, peuple de Paris et d'ailleurs!

Niouzes de Milsabor! Murs mûrs

RED MEAT, de Max Cannon: c'est saignant!

Bug-eyed Earl et ses amis, créés par Max Cannon.

Mon neveu Maximilien, par l'entremise de mes enfants et de MSN, m'a fait découvrir RED MEAT, les strips de Max Cannon. En utilisant quelques personnages très stéréotypés semblant sortir tout droit des années 40, Max Cannon, nous décrit des tranches de vie politiquement très incorrectes. Je cite la présentation de la version française: "Red meat, un univers gore couleur sang qui dévoile ses longues jambes ensanglantées, ses cadavres d'idées reçues, son massacre du politiquement correct à grosses touches d'humour noir : avec Ted le père de famille exemplaire, Earl le psycho aux gros yeux globuleux, Dan le Laitier sadique et les autres."

C'est très incorrect, mais comme c'est bon!
(Cliquez pour agrandir).

J'adore ce genre d'humour. Il n'y a que des anglo-saxons pour produire des trucs pareils. Vous trouverez ici l'ensemble des strips traduits en français (cliquez sur suivant ou sur précédent au-dessous du strip). Vous pouvez aussi aller les lire en version originale sur le site de l'auteur*,
mais méfiez-vous, c'est pire que les cacahuètes: on ne s'arrête pas avant la fin du paquet!

*Sur son site, l'auteur explique que les journaux ne publient plus ce genre de dessins et que cette activité est en danger, car elle ne rapporte pratiquement rien sur le net. Il faut donc insister auprès de la rédaction de votre journal préféré pour qu'il publie ces strips.

Niouzes de Milsabor! Bons et mauvais traitements

On pourrait voir le Dr. House au cinéma!

Le tennisman Richard Gasquet
contrôlé positif à la cocaïne!

Voler: Stilt Walkers, Do Penguins Fly? Kiwi!

Cliquez sur l'image pour voir le film.

Pour ce week-end, voici trois films d'animation ayant pour thème le rêve de voler. Le premier, Stilt Walker, est réalisé par Alexis Van der Haeghe. C'est du rêve à l'état pur. Les images sont époustouflantes. On finit par se retrouver dans un tableau à la Dali.

Cliquez sur l'image pour voir le film.
Ou alors ICI si le lien ne fonctionne pas.

Le second film, Do Penguins Fly?, réalisé par Alban Lelièvre et Fabrice Senia, jette un doute sur le fait que les pingouins ne savent pas voler. C'est très drôle.

Cliquez sur l'image pour voir le film.

Le troisième film, Kiwi!, réalisé par Dony Permedi, nous montre un ... kiwi prêt à aller jusqu'au bout de son rêve. Magnifique!

Le saviez-vous? Les courageux chercheurs suisses

Chercheurs d'heure dans les montagnes suisses.

La prospérité de la Suisse n'est pas due uniquement à ses banquiers. La recherche y est aussi pour beaucoup. Au 19ème siècle, la paysannerie ne suffisant plus à faire vivre les familles du pays, beaucoup d'hommes partirent dans les montagnes comme chercheurs. La plupart avaient dans l'idée de découvrir un minerai quelconque, mais ils ne trouvèrent pas grand-chose. Pourtant, quelques Helvètes plus inventifs et courageux que les autres s'improvisèrent chercheurs d'heure. Bien leur en prit: la récolte fut excellente et c'est depuis cette époque que la Suisse est devenue exportatrice de montres de grande qualité.

Aujourd'hui, la demande mondiale est telle qu'il a fallu industrialiser la prospection et c'est ainsi qu'on peut voir d'immenses dragues sur nos fleuves: le Rhône et le Rhin. Le saviez-vous?

Entrez dans la légende avec OBAMICON.ME

Caplan entre dans la légende!

Depuis quelques temps, on voit sur le net des pastiches d' affiches électorales à la Barack Obama. Vous vous souvenez?

J'ai un peu farfouillé et j'ai trouvé où ça se passe: sur Obamicon.Me. Vous le verrez vous-mêmes, le résultat graphique est époustouflant. Je ne vais pas décrire la démarche entière pour réaliser votre chef-d'œuvre. Vous êtes assez grands. Je vais simplement vous donner quelques indications en rapport avec les petites difficultés ou questions que j'ai rencontrées (et que vous ne rencontrerez peut-être même pas...)

• Premièrement, il faut vous inscrire. C'est obligatoire, sans doute pour éviter que n'importe quel taré poste n'importe quoi.
• On va vous demander d'installer Adobe Flash Player 10. Si ce n'est pas fait, allez le télécharger directement chez Adobe et installez-le vous-même. J'ai fait la procédure directe demandée et ça me demandait de fermer mon navigateur, ce qui est impossible pour télécharger quelque chose...
• Il y a la possibilité d'utiliser directement votre webcam pour vous portraitiser en ligne. Chez moi, ça ne marche pas. Comme je suis sur Mac, j'ai utilisé Photo Booth et j'ai ensuite uploadé la photo.
• Lorsque vous aurez uploadé votre photo, on va vous demander de la détourer. Vous n'êtes pas obligé de le faire (Skip This Step), mais si vous voulez avoir le fond rouge et bleu comme sur l'original, il va falloir passer par là. Essayez d'être précis et mettez un maximum de points pour plus de précision. Terminez le détourage en revenant pour finir sur le premier carré que vous avez posé, puis cliquez sur Done.
  
  
• Grâce au tableau de contrôle, vous pouvez ensuite bouger votre image, zoomer, équilibrer les couleurs et inscrire un slogan de votre cru (custom). Vous pouvez aussi recadrer l'image en la faisant glisser.
• Inexplicablement, les bords des couleurs sont assez déchiquetés jusque là. Ce n'est que quand vous cliquerez sur Save & Submit que vous verrez un résultat lissé épatant.
• En cliquant ensuite sur My Profile, vous aurez accès à l'ensemble de vos œuvres, parce que vous en ferez plusieurs, évidemment.

Inutile de dire que vous n'êtes pas obligé de publier votre trombine. Vous pouvez aussi publier celle de votre tête de Turc préférée, en jouant, comme ici, sur les proportions: