dimanche 30 mars 2008

Niouzes de Milsabor!: Caïds

Je vous dis et je vous répète que je n'ai rien pris!


Babette, elle est super, ta caisse!
Qui c'est qui te l'a fourguée?

vendredi 28 mars 2008

Le saviez-vous? Le canon à tomates de Fantin Briquet

Les fantômes sont dans de beaux draps, de Jules-François Jappeau.

Fantin Briquet imagina sa machine au début du mois de septembre 1939, après la première représentation de la pièce Les fantômes sont dans de beaux draps, de Jules-François Jappeau. Le théâtre de la Fosse Commune avait pour habitude de donner leur chance à des auteurs inconnus, qui le sont d'ailleurs tous restés.

Ce soir-là, Fantin assista à la pire représentation qui lui ait été donné de voir. Prudent, il avait pris une place bon marché au dernier rang. Au début du deuxième acte, il se décida à lancer des tomates sur la scène. Mais, sa faible constitution aidant, il ne réussit à atteindre que les premiers rangs du public avec ses légumes. Les malheureux destinataires, qui cherchaient eux-aussi un dérivatif pour tromper leur ennui, se précipitèrent sur le pauvre Fantin et le passèrent à tabac.

Rentré chez lui, il inventa un appareil capable de lancer des tomates depuis le fond de la salle jusque sur la scène. Il se précipita dans son atelier et réalisa un premier prototype. La difficulté était de propulser les tomates assez fort, mais sans les faire éclater. Il fit breveter un réceptacle en caoutchouc naturel qui donna toute satisfaction. Il se réjouissait d'assister à la prochaine pièce du théâtre de la Fosse Commune pour tester sa machine, mais la deuxième guerre mondiale fut déclarée. Les représentations furent annulées et les tomates vinrent à manquer. Fantin fut mobilisé et, après la "drôle de guerre", il fut fait prisonnier sans avoir pu tirer un seul coup, son canon s'étant ironiquement enrayé à la première escarmouche.

A la Libération, il ne retrouva pas son canon à tomates qui avait été fondu pour en faire des blindages. Dégoûté, il renonça à aller au théâtre et se rabattit sur le cinéma, où il eut tôt fait d'inventer un aspirateur à pop-corn. Mais, comme la consommation de pop-corn n'était pas encore très fréquente à cette époque, il mourut dans la misère, incompris et amer. Le saviez-vous?

mercredi 26 mars 2008

Chuck Berry live à Lausanne!

John Lennon a dit: "S'il fallait donner un autre nom au rock 'n' roll, ce serait Chuck Berry." Il passait mardi soir à Lausanne. Chuck Berry, pas Lennon... Je l'avais déjà vu à Divonne en 2003 et j'avais trouvé le concert plutôt bordélique et décevant. Mais comme ce mardi, il passait à 10 minutes de chez moi, je ne pouvais pas louper ça. Et j'ai bien fait d'y aller!

Une photo bougée de Chuck Berry. Une preuve de plus qu'il bouge encore!

Le concert a débuté avec quelques notes ratées, mais les choses se sont vite arrangées pour le vénérable rocker de 82 ans! Accompagné par son fils Charles Berry Junior à la guitare, un pianiste doué, un bassiste qui assure et un batteur qui fait exactement ce qu'il faut, Chuck a déroulé ses tubes les uns après les autres avec ce son inimitable qui ravit les oreilles des fans les plus blasés.

De mon côté, je n'ai pas trop assuré avec mon appareil photo. Je n'ai pas été foutu de régler les ISO manuellement sur 800, ce qui fait que toutes les photos sont bougées. Rentré à la maison, j'ai immédiatement trouvé le truc... En désespoir de cause, j'ai choisi la fonction vidéo, ce qui m'a permis de mettre ce petit clip sur Youtube:



Traditionnellement, Chuck Berry fait monter des filles (pas des mecs, j'ai essayé...) sur scène pour son dernier morceau: un long medley. Ensuite, il s'en va et c'est fini. On a beau taper dans les mains jusqu'au sang, siffler à s'en faire péter la tronche, il ne revient pas.

Mais c'était un très bon concert. Un pélerinage que je me devais de faire. Un contact privilégié avec un homme qui représente l'essence-même de la musique que j'aime. Longue vie à vous, Monsieur Chuck Berry. Merci d'être passé par Lausanne. Et merci pour tout!

dimanche 23 mars 2008

Niouzes de Milsabor!: Plongée

Terrible.


Pas terrible.

vendredi 21 mars 2008

Joyeuses fêtes de Pâques!

Lecteurs et lectrices de Milsabor! du monde entier, je vous souhaite de passer de joyeuses fêtes de Pâques. Je vous retrouverai mardi prochain.


Pour patienter, je vous propose de jouer à Easter Eggs, le jeu des œufs de Pâques:

Vous devez former des colonnes ou des diagonales d'au moins quatre œufs de même décor. Pour ça, vous devez permuter deux œufs adjacents en cliquant successivement sur l'un, puis sur l'autre. La permutation doit former immédiatement un groupe diagonal ou vertical de quatre. Sinon, les œufs reprennent leur place. Les groupes ainsi formés disparaissent, laissant la place à d'autres œufs. A chaque coup réussi, votre capital vie se régénère et votre total de points augmente.

Bon week-end!

mercredi 19 mars 2008

Le CIO soutient la Chine dans sa mise au pas du Tibet

L'ordre règne à Lhassa.

Jacques Rogge, le président du Comité International Olympique (CIO) a déclaré: "Nous regrettons cette crise dans la province du Tibet et espérons que le calme va revenir dans la région". Mais Monsieur le Président, ne vous en faites pas: le calme va revenir dans la région, c'est sûr. A coups de triques.

Berlin, 1936. Levez la main droite et dites heil!

Il faut dire que le mouvement olympique a toujours apprécié les régimes forts, à commencer par la magnifique prestation berlinoise sous les yeux du Führer en 1936. Plus près de nous, les goulags soviétiques n'ont pas dérangé le CIO en 1980. De plus, je sais que l'appartement que louait le précédent président Juan Antonio Samaranch au Lausanne-Palace était décoré d'un portrait du Caudillo Francisco Franco.

Le gouvernement chinois veut mener un "combat à mort" et fustige la "clique du Dalaï-Lama". Moi, ce que je fustige, c'est la clique du CIO qui n'a qu'un seul but: péter dans le velours en invoquant un "idéal" qui est maintenant à des années-lumière du projet de Pierre de Coubertin. Le siège du CIO pue le fric. Le musée olympique aussi. Ces messieurs sont tellement importants qu'ils ne peuvent se déplacer que dans de grosses Mercedes qui sillonnent les rues de Lausanne à grande vitesse. Les membres des comités nationaux sont achetables pour l'attribution des futurs jeux. On nous jurera que ces gens ne reçoivent pas d'argent en espèces, mais il est évident qu'ils bénéficient de prestations en nature qui n'ont aucun rapport avec le niveau de vie de leurs pays respectifs. Pour paraphraser Desproges: "Le sport a pourri le monde du fric!"

La Chine est désormais un partenaire commercial incontournable pour la plupart des pays du monde. Il n'est pas question de la critiquer, ni au nom du sport, ni au nom des Droits de l'Homme. Et Kouchner, sous l'influence de Qui-Vous-Savez, ne dira pas le contraire. Mais les Tibétains peuvent se rassurer: la flamme olympique passera par leur pays. Ils pourront la saluer à leur manière et ils en auront pour leur argent...

mardi 18 mars 2008

Histoire de l'art: L'inspiration de Jackson Pollock

Jackson Pollock: Glaces répandues sur le sol N° 247.

En été 1918, alors qu'il se promenait avec sa mère et sa sœur Jenny dans le parc municipal de Cody, dans le Wyoming, le jeune Jackson Pollock vécut une expérience qui devait marquer durablement son orientation artistique. Jenny avait quatre ans de plus que son frère et profitait de cette différence pour le martyriser.

Leur mère leur avait acheté à chacun un cornet de crème glacée. Jenny avait laissé tomber le sien, parfumé à la vanille et au chocolat. Elle trouva donc très naturel de chiper celui de Jackson, au citron et à la framboise. Mais le garçon se défendit et sa glace tomba également sur le sol. Jenny déclara à sa mère que tout était de la faute de son frère. Sa mère la crut et balança une taloche à celui qui venait d'être jugé coupable.

Une publicité trompeuse de l'époque.

Cet épisode fut ressenti par Jackson comme un sommet d'injustice et il en resta traumatisé. Depuis ce jour, il représenta inlassablement sur ses toiles l'image terrible des glaces de la discorde familiale répandues sur le sol.

samedi 15 mars 2008

Niouzes de Milsabor!: Partir, rester, partir

Avec le retour des beaux jours, on peut voir
les snowboarders migrer vers le nord.



Vu les circonstances, le capitaine de l'Artemis
a rebaptisé son navire.


Voilà 30 ans que Claude François s'est éteint.

jeudi 13 mars 2008

Jukebox: Fairport Convention live at the L.A. Troubadour

Fairport Convention avec Dave Swarbrick.

Il y a quelques jours, je vous parlais du plaisir que j'avais eu lors d'un concert des Stray Cats en 1981. Pour dire que je ne suis pas sectaire en matière de musique (sauf en ce qui concerne le free jazz et la musique concrète, faut pas déconner...), j'écoutais beaucoup de folk électrique à la même époque. Alan Stivell, Malicorne ou Fairport Convention.

Fairport Convention est un groupe spécial. En effet, il y a eu énormément de changements de personnel au cours des ans et le groupe d'une époque n'est pas du tout le même quelques années plus tard. La période que j'aime le plus est celle du violoniste Dave Swarbrick (deuxième depuis la droite sur la photo). Un authentique cinglé du violon pêchu.

Comme toujours, ce sont les enregistrements live que je préfère. En particulier l'album Live at the L.A. Troubadour. Je l'ai en vinyl depuis 25 ans et je l'ai vainement cherché en CD. Je l'ai donc digitalisé, pour le plus grand plaisir des amateurs de "tacs" (dont je ne suis pas...). L'avantage, c'est que je peux l'écouter et le réécouter autant de fois que je le veux sans l'user. Et c'est nécessaire, car il est évident que cette musique me plaît depuis le début et qu'elle me plaira toujours autant jusqu'à la fin des haricots.

Dégagez les meubles, ça va guincher!:

The Lark In The Morning Medley (live, mp3)


Bonnie Kate / Sir B. McKenzies (live, mp3)


Walk Awhile With Me, Live à la Taverne de l'Olympia, 1970:


mardi 11 mars 2008

Le chat de Simon Tofield

Voici deux jolis dessins animés de Simon Tofield qui parleront certainement à tous les propriétaires de chats.

Quand le chat est réveillé



Quand le chat veut entrer



dimanche 9 mars 2008

Perdez la boule avec SHOT

SHOT: il n'y a que l'aspect qui soit simple.

SHOT est un jeu aussi simple que diabolique. Il s'agit de faire tomber toutes les boules de la table jusqu'à qu'il n'en reste plus qu'une. On percute une boule en poussant n'importe quelle autre, pourvu qu'elle soit dans le même axe. Pour pousser une boule, il faut cliquer dessus tout en la lançant dans la direction voulue. Voici les règles données au début du jeu:

On doit obligatoirement percuter une boule avec une autre. On ne peut pas en jeter une directement en bas. On ne peut pas percuter une boule avec celle qui est sur la case voisine.

SHOT est un mélange entre le solitaire et le billard. Il faut prévoir à chaque coup que la boule qui percute va s'arrêter une case avant la boule percutée. Elle doit être en place pour le coup suivant. Les choses se compliquent très vite et ce qui est le plus stressant, c'est que le temps est limité pour chaque niveau. Et si on rate son coup, il faut recommencer au niveau 1. Ou passer à un autre jeu conçu par Gamedesign...

samedi 8 mars 2008

Le saviez-vous? Sigmund Freud dépossédé de son divan

Le fauteuil et le fameux divan de Sigmund Freud.

Tout le monde connaît le légendaire divan de Sigmund Freud. Ce qui est moins connu, ce sont les circonstances qui ont conduit à l'utilisation de ce meuble.

Sigmund Freud ayant élaboré sa méthode d'analyse, il se rendit compte que les séances avec ses patients promettaient de durer longtemps. Comme il craignait la fatigue, il décida donc de s'aménager une place de travail confortable, car il était convaincu qu'une bonne écoute passait par une parfaite décontraction du thérapeute. Dans son cabinet, il disposa ainsi un fauteuil à l'usage du patient et, sur la gauche du fauteuil, un divan qu'il se réservait.

Mais les choses ne se passèrent pas comme il le désirait. Lorsqu'il accueillit Wilfried Gropius, son premier client, il lui désigna son curieux assemblage de meubles et lui dit: "Prenez place". Gropius, croyant voir que le médecin lui montrait le divan, s'y allongea confortablement. Freud était catastrophé, mais il n'osa pas contrarier son premier patient. Penaud, il s'installa dans le fauteuil et mena la séance à son terme.

Sigmund Freud n'en revient pas.

La semaine suivante, Gropius s'installa tout naturellement de la même manière. Comme il avait raconté à tout le monde que son psychanalyste réservait un divan à ses patients, Freud dut se contenter du fauteuil lors de toutes les consultations qu'il donna au cours de sa carrière. Ses clients ne se doutèrent jamais qu'un homme très frustré les écoutait. Le saviez-vous?

mercredi 5 mars 2008

Niouzes de Milsabor!: La vie des Grands

La Russie a un nouveau Président
démocratiquement élu...


... Compris?


Sur cette photo, on peut voir que McCain n'est pas en train
de mentir
car il a la bouche fermée.


Encore une désillusion pour Nicolas qui a
surpris Carla démaquillée dans son bain.

lundi 3 mars 2008

OneCATs: la voiture à air comprimé: je veux!

Le Salon de l'Auto de Genève ouvrira ses portes le 6 mars. On va y voir encore et toujours de grosses bagnoles qui polluent beaucoup trop par rapport à ce qu'elles transportent. Mais ne soyons pas trop négatifs: il y aura aussi la présentation de véhicules qui fonctionnent aux énergies alternatives: hybrides, électriques, à gaz. Il y a aussi de grands espoirs fondés sur la pile à combustible fonctionnant à l'hydrogène.

Mais moi, je préfère le moteur à air comprimé de la OneCATs, conçue par la firme MDI Enterprises, basée à Carros (ça ne s'invente pas!), en France. A mon avis, ce système permet de s'affranchir des grands trusts qui vont immanquablement s'emparer de la production d'hydrogène. Du côté électricité, il subsiste le problème des accumulateurs qui sont complexes, demandent beaucoup d'énergie à fabriquer et sont difficiles à éliminer.

Oui, me direz-vous, mais l'air comprimé ne se trouve pas à l'état naturel! Il va bien falloir le comprimer, cet air! L'avantage, c'est qu'on va pouvoir comprimer de l'air en utilisant directement la force d'une éolienne ou d'une usine au fil de l'eau. On pourra aussi, naturellement, faire fonctionner un compresseur avec de l'électricité d'origine photovoltaïque.

La voiture sera produite localement et son énergie aussi. Elle sera bon marché, parce que simple à fabriquer. Nul doute que les grands groupes pétroliers voient d'un mauvais œil ce genre d'alternative et qu'ils feront tout pour mettre les bâtons dans les roues de cette entreprise. J'attends impatiemment la sortie en 2009 des premiers exemplaires. A bas la voiture frime! Vive le retour de la 2 CV!

samedi 1 mars 2008

Revoir LA MORT AUX TROUSSES sur ARTE

La Mort aux Trousses: Roger Thornhill a des ennuis.

La Mort aux Trousses, d'Alfred Hitchcock, va passer sur Arte ce lundi 3 mars pour la millième fois à la TV. C'est mon film culte. Si je ne pouvais prendre qu'un seul DVD sur une île déserte, ce serait celui-là. A condition, bien sûr, qu'il y ait tout de même un lecteur de DVD sur cette île...

Ce film de 1959 est un bijou. Tout y est parfait: le scénario, les acteurs, la mise en scène, la musique, les couleurs, la lumière, tout.

Générique de La Mort aux Trousses (mp3)


Les services secrets américains ont inventé un personnage fictif pour piéger un espion (James Mason). Son nom est George Kaplan (et c'est pour cette raison que mon pseudo est Caplan). Par un malheureux concours de circonstances, Roger Thornhill (Cary Grant), publiciste est pris pour Kaplan par les sbires de l'espion. Ils font tout pour l'éliminer, en lui mettant une splendide blonde dans les pattes (Eva Marie Saint).

La façon dont Maître Alfred raconte cette histoire est un délice. Tout est contrôlé, jusqu'au dernier petit grain de pellicule. L'exact contraire du cinéma-vérité. La situation est grave, mais il y a des moments burlesques, comme la scène de la vente aux enchères. Cary Grant est extraordinaire dans son rôle d'ingénu pince-sans-rire. Sans compter toutes les scènes glamourissimes avec Eva Marie Saint.

Si vous n'avez pas encore vu ce film (ce qui serait un exploit) regardez- le et enregistrez-le: c'est un monument, à l'image du Mont Rushmore où se déroule la fin de l'histoire.

Voici la bande-annonce: