lundi 30 mai 2011

Le saviez-vous? Le détecteur de vérité du docteur Strass-Kohn

Le détecteur de mensonges, très utilisé dans les années 50.

Au début des années 50, le maccarthysme faisait rage aux Etats-Unis. Les supposés communistes étaient traqués jusque dans les moindres recoins de la société et se voyaient régulièrement traînés devant les tribunaux. Là, le plus innocent des citoyens finissait toujours par avouer une certaine sympathie avec les idées de Marx et de Lénine, même s'il n'en avait jamais entendu parler. Il faut dire que les juges utilisaient des détecteurs de mensonges dont le développement technique n'en était qu'à ses balbutiements. En résumé: toute personne soumise à ce traîtement arrivait à mettre l'aiguille dans le rouge, ce qui est normal quand on est communiste.

Mécontent de ces résultats peu convaincants, le docteur Strass-Kohn imagina une nouvelle machine qui détecterait non plus les mensonges, mais la vérité. Aidé par son ami le professeur Soubrett il développa un appareil basé sur la détection des fluides péri-rachidiens monophasés, ces fluides étant générés par tout corps humain disant la vérité.

Le docteur Strass-Kohn teste son détecteur de vérité.

Une fois l'appareil construit, vint le moment d'en faire les premiers essais. Le docteur Strass-Kohn se porta volontaire pour faire le cobaye. Il fixa donc le capteur autour de son torse et le professeur Soubrett lui posa une série de questions préparées à l'avance. Le test fut une catastrophe! Aucune des réponses n'alluma le voyant marqué Truth (vérité). Le professeur Soubrett était consterné. Il vérifia tous les circuits et ne constata rien d'anormal. Ce n'est que quand il vérifia par lui-même si les réponses du docteur Strass-Kohn étaient exactes qu'il tomba des nues: le docteur était incapable de dire la vérité! Le professeur Soubrett se saisit de l'appareil et, de rage, le jeta par la fenêtre. Il déclara que jamais plus il ne travaillerait avec un menteur. Leur collaboration s'arrêta là et le détecteur ne fut jamais commercialisé. Le saviez-vous?

lundi 16 mai 2011

Deuxième édition du Blues Rules Festival de Crissier

Comme l'an passé à la même époque, je me réjouis de faire un tour au Blues Rules Festival de Crissier les 27 et 28 mai prochains. Ce festival est spécialisé dans le delta blues, le blues originel du Mississippi. L'événement se passe au château de Crissier, dans la banlieue de Lausanne, à deux pas de chez moi.

Vous trouverez le programme de cette deuxième édition sur cette page. Il y a aussi plein d'extraits musicaux.

A noter que Wes Mackey, déjà là l'an passé reviendra. Il s'est même fendu d'un morceau exprès pour l'occasion:



lundi 2 mai 2011

Le saviez-vous? Les hallebardes mécaniques du général Duboul

Les hallebardes mécaniques du général Duboul.

La guerre de 1914-1918 a été une effroyable tuerie. Dans un camp comme dans l'autre, les jeunes gens sont tombés comme des mouches dans les tranchées. Scandalisé par cette fatalité et fasciné par les progrès de la mécanique, le général français Louis-Paul Duboul imagina une machine capable de donner l'assaut en imitant les hallebardiers du Moyen-Age.

Hallebardiers en action à la bataille de Sempach.

Pour ne pas risquer la vie des poilus, l'appareil était contrôlé à distance avec de l'air comprimé. Mais, en raison de son poids, l'engin devait se déplacer sur des rails. Il ne fut pas difficile de trouver des soldats pour pomper l'air, mais les choses se compliquèrent lorsqu'il s'agit de construire des voies ferrées jusqu'aux tranchées ennemies. Les constructeurs durent être accompagnés de sections d'escorte qui les protégeaient. Mais la construction était si lente que les rangs des défenseurs étaient totalement anéantis lorsque la ligne était enfin terminée. Les supérieurs du général Duboul jugèrent que le jeu n'en valait pas la chandelle et ils lui conseillèrent d'exploiter son idée dans un autre domaine. C'est ainsi que la machine du général Duboul fut utilisée pour creuser des mines et fit la fortune de la Lorraine durant toute la première moitié du XXème siècle. Le saviez-vous?