Niouzes de Milsabor!: Ambitions

McCain vise la Maison Blanche.

Ah, les belles morues!

Cette installation artistique montre
qu'on s'ennuie ferme à Beyrouth.

Christophe Willem en concert à Lausanne

Comme je n'avais pas de téléobjectif, Christophe Willem
s'est déplacé vers moi pour que je le prenne en photo!

Entraîné par ma chère Iris, je suis allé écouter le concert que Christophe Willem a donné dans la même salle lausannoise où j'avais vu Chuck Berry quelques jours plus tôt. C'est dire si je ne suis pas sectaire...

Christophe Willem, je l'avais vu à la Nouvelle Star, du coin de l'œil, tout en rédigeant des articles pour Milsabor! On pourra dire ce qu'on veut de cette émission, mais ce type a crevé l'écran de bout en bout et j'ai été soufflé par son talent et sa facilité. Pour preuve, voici un extrait de l'émission en question:

• I'm Still Standing (mp3)


Ensuite, j'ai été déçu par son CD. Non pas qu'il était raté, mais simplement parce que le style musical ne correspondait pas à ce que j'avais aimé à la Nouvelle Star.

Pour parler du concert, je l'ai globalement beaucoup aimé. Christophe était en verve, avec un style bien pêchu. Il s'est promené dans les travées (photo) et il est même monté au balcon! Son plaisir était évident et son enthousiasme communicatif. Comme c'était le dernier concert de la tournée, il s'est lâché et a fait de jolis numéros improvisés avec ses musiciens. Ce que je regrette, c'est le mixage du son: la basse écrasait tout et c'est bien dommage.

Voici un extrait du concert enregistré avec mon appareil photo:

Où sont les femmes? / Finally:

Les animaux sauvent la planète

Pour essayer de sauver la planète, nous devons changer nos comportements. Les animaux nous montrent ce qu'il faut faire et ne pas faire. Absolument irrésistible:

Les autres vidéos sont disponibles sur le site des auteurs: The Animals Save The Planet.

Le saviez-vous? Le carrousel de baron de Rudoy

Le spectaculaire carrousel du baron de Rudoy.

En 1889, oisif et désœuvré, le baron de Rudoy décida d'installer un carrousel dans le parc de son château de Villebois. Il commanda le plus grand manège que l'industrie était capable de fabriquer. Il mesurait 20 mètres de diamètre. La construction dura une année et le résultat fut splendide.

Pour épater ses amis, il les invita à l'inauguration. On vit donc arriver le comte de Brissac, le duc de Pourtalès, le baron de Malmaison, la duchesse de Mélanjoie, le comte de Limbourg, le baron du Verney et même le prince de Rozières.

Tout ce beau monde prit place sur le carrousel, qui était mû par une machine à vapeur très puissante. Les premiers tours se firent dans la joie et la bonne humeur, mais les choses ne tardèrent pas à se gâter: le moteur s'emballa, le carrousel tourna de plus en plus vite, les aristocrates hurlèrent, paniquèrent et finirent par être éjectés du manège. L'inauguration fut un fiasco, mais le baron de Rudoy venait d'inventer, sans s'en douter, le premier accélérateur de particules. Le saviez-vous?

Made in China

Je viens de tomber sur ce dessin de Carlson. Le bonhomme, c'est moi, c'est vous, c'est nous tous. Nous pouvons hurler, manifester, menacer la Chine à l'occasion des jeux olympiques, ce ne sera que de la gesticulation tant que nous serons à ce point dépendants de la production industrielle chinoise.

Si on supprimait d'un coup tous les objets "made in China" qui nous entourent, nos gamins n'auraient plus rien pour jouer, nous n'aurions plus aucun ustensile dans nos cuisines et nous devrions nous passer de la plupart de nos appareils électriques. Dans ces conditions, pour soutenir le Tibet, le courage serait de boycotter à long terme les industries chinoises. Oui, mais l'avons-nous, ce courage? Le Tibet vaut-il pareil sacrifice de notre part?

Les Tibétains sont sous la coupe des Chinois et la vérité, c'est que nous le sommes tout autant. Nous nous sommes mis dans la gueule du loup en croyant profiter d'une main d'œuvre quasi gratuite et maintenant nous sommes honteux de nous être compromis avec un régime brutal et sans scrupules. L'idéal serait de s'en sortir en regardant la vérité en face sans utiliser la cause tibétaine pour masquer notre lâcheté.

Niouzes de Milsabor!: Les grands et les humbles

Le bébé va bien. Il a été libéré peu après que la photo a été prise.

Quand Bush l'accueille, le pape se sent pousser des ailes.

Les éléphants thaïlandais sont munis d'un lave-glace,
mais n'ont malheureusement pas de pare-brise.

Jukebox: The Rolling Stones: Shine a Light

Je ne l'ai pas encore vu, mais je vais me précipiter au cinéma ce week-end pour voir Shine a Light, le concert des Stones filmé par Scorcese. En attendant, en guise d'apéritif, je vous propose la bande-annonce en format Quicktime et un morceau entier extrait de la bande originale:

• Paint It Black (mp3)


Franchement, je me fais une fête d'aller voir ce film. J'ai vu les Stones en 1994, à Bâle, mais j'étais très loin de la scène. Cette fois, Scorcese nous permet d'être SUR la scène. Si vous aimez le rock, je crois que c'est une occasion que vous ne devez pas manquer. J'en reparlerai dans quelques jours.

Dessinez avec Mr. Picasso Head!

Vous ne savez pas dessiner? Aucune importance! Dessinez à la manière de Picasso avec l'aide de Mr. Picasso Head!

Vous disposez d'une palette où vous pouvez choisir des formes de visages, d'yeux, de nez, d'oreilles que vous cliquez-glissez sur la toile. Là, vous pouvez agrandir, rapetisser, tourner, colorier chacun de ces éléments.

Le fin du fin, c'est que vous pouvez signer de votre nom, avec l'écriture de Picasso. Lorsque vous êtes content de votre œuvre, vous l'envoyez par mail à vos amis. Ne manquez pas de passer par la galerie pour voir les tableaux des autres internautes.

Niouzes de Milsabor!: Regrets et désirs

Un soldat mort en Irak fait pleurer George Bush! "Il l'a fait exprès pour m'embêter!"

Berlusconi revient, tout beau, tout relifté!
"Appelez-moi cire!"

Angela Merkel et le Premier Ministre norvégien
"Regardez-moi dans les yeux, s'il vous plaît!"

Des milliers de pages de BD sur COCONINO WORLD

Comme vous aurez peut-être un peu de temps ce week-end, je vous propose de faire un tour sur un très beau site de BD: COCONINO WORLD. Je ne dis pas "faire un petit tour", car c'est impossible! Ce site est tellement riche qu'on peut y fureter pendant des heures.

Jazz Club, par Alexandre Clérisse.

COCONINO WORLD est un collectif d'auteurs de BD, soutenu par des mécènes et par la région Poitou-Charentes où se situe ... Angoulême. Je cite leur profession de foi: "Coconino World est projet d'auteurs, un Musée Virtuel, un Editeur Immatériel, une fond unique dédié au 9e Art... Un bien vaste projet philanthropique qui met à disposition de tous, gratuitement, une ressource unique sur le dessin et la BD de 35.000 pages en ligne, avec des nouveautés chaque semaine. Coconino World est un idéal, une façon de vivre les images dessinées et de les partager, une façon pour vous d'habiter un web sans publicités, où le plaisir des yeux est primordial !"

Pour 15€ par an, vous pouvez vous-même devenir adhérent et bienfaiteur de l'Association Coconino & Co.

Deux cases de "Colibri", de G. Trouillard

Je ne vais pas vous faire une visite guidée. Cliquez sur n'importe quelle vignette de la page d'accueil et partez en voyage. De nouvelles fenêtres vont s'ouvrir. Lorsque vous arrivez sur la première page d'un album, cliquez dessus pour commencer la lecture, puis sur > pour faire défiler les pages.

Un strip d'Adolf Oberländer (1879).

Mais, non content de publier des BD modernes, le collectif met en ligne les dessins d'une soixantaine d'auteurs du 18ème et 19ème siècles. Un véritable trésor!

Bonne lecture et bon week-end!

Jukebox: The Black Crowes: Warpaint

Les Black Crowes se retrouvent pour notre plus grand plaisir.

Les Corbeaux Noirs ne s'étaient pas retrouvés en studio depuis sept ans. Les frères Robinson et leur équipe n'ont pas perdu la main et nous livrent Warpaint, un opus pêchu et doux, bien épais et râpeux. Originaires du sud des Etats-Unis, les Black Crowes sont souvent comparés aux Rolling Stones et, de fait, le morceau de l'album que je préfère est "Exilien" en diable. Il s'agit d'une composition des années 70 due au Reverend Charlie Jackson, un blues brut de décoffrage:

• God's Got It (mp3)


J'aime aussi beaucoup Whoa Mule, un morceau plein de références:

• Whoa Mule (mp3)

Vous pouvez écouter des extraits de tous les morceaux sur Amazon.com.

Histoire de l'art: César, la Dauphine et le pouce

Les chemins de la création artistique sont tortueux. Aussi tortueux que la route que le jeune artiste César Baldaccini avait prise ce 8 avril 1960.

Au volant de sa Dauphine, il avait l'esprit monopolisé par tous les refus qu'il s'était vu signifier lorsqu'il avait présenté ses sculptures en métal soudé à différents marchands d'art. Ceux-ci lui avaient tous dit que son concept ne tenait pas la route et qu'il ferait mieux d'aller travailler dans un chantier naval.

Distrait et déconcentré par ces revers, il ne vit pas assez tôt un virage en épingle à cheveux . La Dauphine allait droit vers le précipice. Il donna un brusque coup de volant, mais ça ne suffit pas. La voiture dérapa, passa par-dessus le parapet et fit plusieurs tonneaux. César, miraculé, n'eut que quelques égratignures, mais la Dauphine était détruite. Comme ses sculptures en métal soudé, elle ne tenait pas la route.

César remonta péniblement la pente en s'agrippant à des racines et fit de l'auto-stop. Pendant qu'il attendait qu'une voiture veuille le prendre, il eut l'idée de venir récupérer l'épave de sa Dauphine et de la vendre non pas à un ferrailleur, mais à un marchand d'art. Un automobiliste s'arrêta enfin et l'embarqua. Quelques jours plus tard, César mit son projet à exécution et ce fut le succès immédiat, au point qu'il dut compresser d'autres voitures pour satisfaire la demande. On connait la suite: la gloire et la notoriété.

Plus tard, en souvenir de ce moment d'inspiration survenu en faisant de l'auto-stop, César exécutera cette sculpture d'un pouce dressé.

J'ai ma Smart!

Premier parcage de la Smart devant la maison.

Il y a quelques temps, je vous parlais de la voiture à air comprimé car, comme beaucoup de gens, je rêve de me déplacer sans polluer. En attendant la commercialisation de cette merveille, je me suis payé une Smart d'occasion de 1999 à 3900 francs (2360€) pour remplacer ma VW Golf de 1991 qui consomme 10 litres aux 100. Comme la Smart a 120.000 km, c'est un peu un coup de poker. On verra combien de temps elle va tenir...

Ecologiquement parlant, je sais qu'il est préférable de garder le plus longtemps possible une voiture en état de marche, car la fabrication d'une neuve consommerait, à ce que j'ai entendu dire, l'équivalent en énergie de 200.000 km. Mais là, je n'en pouvais plus de rouler avec avec ce gouffre à essence. Pas pour la question du prix: je ne fais que 5000 km. par an. C'est tout bonnement que je ne supportais plus de polluer autant, même en parcourant si peu de distance. La Smart consomme en gros moitié moins que la Golf. C'est toujours trop pour se déplacer, mais ça soulage quand même.

Le risque, avec ce genre de bagnole, c'est qu'elle est tellement marrante et ludique à conduire qu'on se surprend à rouler, même lorsque ce n'est pas nécessaire. Va falloir être discipliné. Et ressortir le vélo électrique...

La Maison brûlée, de Anna Szatkowska

Je termine à l'instant la lecture d'un livre qui m'a passionné d'un bout à l'autre. Anna Szatkowska était une gamine lorsque l'Allemagne nazie et l'Union Soviétique se sont partagé son pays: la Pologne. L'Histoire se souvient de l'insurrection du ghetto juif de Varsovie et de son anéantissement en 1943. Mais, en 1944, la ville tout entière se souleva et tenta de se libérer seule de l'occupation nazie. Les insurgés comptaient sur l'aide des troupes soviétiques, mais celles-ci ne bougèrent pas. Deux cent cinquante mille habitants furent massacrés, un grand nombre de survivants furent déportés et la ville fut détruite.

Anna avait seize ans lors de l'insurrection. Comme beaucoup de camarades de son âge, elle s'engagea résolument dans la lutte. Son rôle était d'aller chercher les blessés et de les porter jusqu'aux postes de secours.

Ce récit raconte comment Anna est passée de la quiétude de la maison familiale (La Maison brûlée) à l'exil en passant par cette expérience hallucinante dans un déluge de feu destructeur. Aujourd'hui, Anna est une grand-mère qui vit en Suisse. Elle s'est mise à la rédaction de ce livre sous la pression de ses petits-enfants qui lui demandaient sans cesse de raconter cette incroyable période de sa vie. Disons-le tout de suite: ce n'est pas de la littérature. Mais la puissance évocatrice de ce texte, qui reprend en partie les pages de son journal de jeune fille, nous transporte en un temps où la folie meurtrière semblait n'avoir aucune limite en Europe.

Varsovie en 1944.

J'ai trouvé le ton de ce livre très direct. On lit une longue lettre qui nous raconte au jour le jour la glissade vers l'abîme d'un pays et de ses habitants avec, au bout du compte, l'exil pour les insurgés catholiques fuyant les Soviétiques. Les petits-enfants d'Anna Szatkowska ont bien fait d'insister pour que leur grand-mère mette sur le papier cette épopée exemplaire.

En faisant une recherche sur le net à propos de ce bouquin, j'ai vu que l'auteur tient une séance de dédicace samedi 5 avril chez Payot Libraire, à Fribourg (Suisse). C'est un peu loin pour les Parisiens, mais je le signale quand même!

La Maison brûlée, Anna Szatkowska, Editions Noir sur Blanc, 2008, 320 p. Chez Amazon.

Gare aux poissons!

En rapport avec le post d'hier, voici un dessin animé de Julien Virgile, de Gorax Films, qui montre qu'il faut toujours se méfier des poissons. Surtout en avril.

Communiqué du Ministère de l'Intérieur

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